UN être n'est jamais mort tant qu'un vivant pense à lui
Cher oncle, nous sommes privilégiés d'avoir eu dans notre vie un oncle comme vous. Nous conservons dans notre mémoire de merveilleux souvenir du temps passé avec vous. Vous resterez dans nos cœurs pour l'Éternité. Vous nous accompagnez tous les jours dans nos pensées et dans nos cœurs. Malgré que vous nous ayez quitté trop tôt, cette situation de vie nous offre des possibilités d'apprendre, de changer et de grandir.
Cher oncle, il y à des milliers de jours (20 ans) que vous n'êtes plus avec nous. Parfois ça nous semble depuis une éternité. Il nous en a fallu beaucoup du temps pour comprendre, pour pardonner ... pour accepter ton envol loin des regards humains, mais tellement près des étoiles. On vous envoie toute notre reconnaissance pour vous remercier à titre posthume pour tout ce que vous avez fait pour toute la grande famille malgré ton jeune âge (30 ans). Pour ne pas vous oublier, le grand frère Younousmi a baptisé son fils ainé en votre nom, HASSAN. Même si ce dernier est né quelques années après votre long voyage sans retour.
Cher oncle, les années passent mais vous restez vivant dans nos cœurs. Durant ton bref séjours sur terre, l’intérêt que vous avez démontré pour l’éducation de toute notre grande famille a été le facteur déterminant derrière notre implication à 100% pour que la majorité d’entre nous soit le mieux éduqué possible. Je n’ai jamais oubliés tes grandes promesses : « Abakar, si tu passes au concours d’entrée en 6 ieme, je t’achèterai une mobylette. Si tu passe au BEPC, je t’achèterai une moto… ». Bref cette grande cause, nous entendons la poursuivre jusqu'à ce que tout le monde, dans la grande famille, sache lire et écrire, ceci afin de perpétuer ta mémoire ou de réaliser ton grand rêve. Ton départ fut bouleversant et vous nous manquez toujours autant. La vie est à jamais différente sans ta joyeuse présence parmi nous. Tes enfants ont grandi et te ressemblent. Et nous continuons de vous aimer à travers eux.
Cher oncle, ta dernière journée était si triste pour nous tous. Depuis ta grande disparition dans cette sale guerre civile, j’ai eu comme principe : Non à la guerre civile. Cette folle guerre a emporté avec elle beaucoup de grands hommes. Vous êtes parti trop vite. Nous aurions aimé vous connaitre plus. Nos pensées d’Amour les plus tendres sont avec vous.
Cher oncle, un jour ici, un jour parti. Lors de ta blessure, vous n’avez pas pu attendre le lever du soleil du vendredi. Ton chemin était fini. Nous venions de perdre le refuge de notre âme. Merci pour tes valeurs, ta force et ton courage. A ton départ nous n’étions que des enfants, maintenant des hommes à qui vous avez légué ta générosité et ta ténacité à travailler chaque jour sans compter des heures.
Un être n’est jamais mort tant qu’un seul vivant pense à lui. Des centaines des gens pensent tous les jours à vous. Nous ne vous oublierons jamais. Nos cœurs se sont brisés lorsque le tiens s’est arrêté. Le temps a su adoucir nos peines sans jamais effacer l’empreinte de ton souvenir. Ceux que nous aimons ne meurent jamais. Nous vous gardons toujours présents en pensée et en rêve.
Cher oncle, depuis ton départ, nous avons réalisé combien nous pouvions vous aimer. Chaque jour vous occupez une place de choix dans nos cœurs. Avec grand regret, celui de ne pas vous avoir dit assez souvent « oncle, je t’aime ». Depuis 20 ans nous vous cherchons. Nous voici aujourd’hui au bord du vide. Puisque nous vous cherchons partout. Ton visage, ton sourire, ta générosité, ton ingéniosité, ton amour, ta patience, ton courage, ton franc-parler, tout cela faisait partie de notre quotidien. Tout ce qui vous caractérisait est maintenant que dans nos souvenirs. Vous étiez notre avenir. Nous avons perdu une grande partie de cet avenir. Nous voici seuls, nos lèvres serrées sur nos pourquoi. La seule certitude qui nous reste est l’amour que nous vous portons.
Cher oncle, ta grande hospitalité est gravée dans nos souvenir, comme chaque parcelle de ton âme si grande, portée par ton petit corps d’homme du Sahel, Sahara ou du désert (homme du grand BET). Nous sommes choyés de vous avoir eu parmi nous. Tous ceux que vous avez côtoyés, jeunes et vieux, se rappellent de ton écoute et de ta bonne humeur. Vous étiez un oncle, un cousin, un ami et un père extraordinaire. Même après 20 ans, ton départ est toujours aussi insupportable. Même si le temps nous apprend la futilité des larmes, rien ne parvient pourtant à nous faire accepter ton absence. Ta voix et ton regard angélique nous manquent jusqu'à l’insoutenable.
Cher oncle, Merci pour ta générosité en toute circonstance. Merci pour avoir toujours été vraie et là pour chacun de nous. Merci d’avoir fait de nous ce que nous sommes. Nous nous rappelons, spécialement aujourd’hui, avec beaucoup d’émotion l’homme extraordinaire que vous avez été et nous gardons à jamais un merveilleux souvenir de vous. 20 ans déjà et vous nous manquez toujours autant. Nous nous rappelons à jamais ton amour débordant et ta joie de vivre. Nous nous souvenons tout autant de la marque que vous avez laissée dans notre existence. Vous continuerez à vivre, sans doute, dans nos cœur pour l’Éternité. Vous fûtes un oncle et un père admirable et inoubliable. Il ne se passe pas une seule semaine dans notre vie depuis ton départ sans que nos pensées ne s’envolent vers vous. C’est incroyable à quel point vous pouvez nous manquer. Que le temps file vite. Les douleurs, la peine et le chagrin se sont apaisés, mais ton absence demeure encore bien trop grande. Ce vide est encore immense et profond. Pour le plus grand homme et le meilleur oncle, père, cousin ou ami, nous voulons souligner ces 20 années.
Ca fait 20 ans que les saisons se succèdent, que nous apprenions à vivre sans vous. Une peine profonde ancrée dans nos cœurs est ressentie au quotidien. Parfois nos yeux s’embrouillent, des tempêtes intérieures se forment. On croit chavirer, on s’accroche fermement au gouvernail, celui de la vie. Le vent apprivoisé, nous nous remémorons les bons moments partagés et surtout votre hospitalité, humour, gentillesse, courtoisie, bonté, amour sans oublier votre sourire contagieux. Sachez, cher oncle, que nous vous aimons éternellement.
Cher oncle, il y a un mois jour pour jour (le 7 Aout 2009) vous m’avez rendu visite dans mes rêve (en plein sommeil). Cette nuit vous me demandez à la blague et je cite : « Neveu Abakar, j’ai appris que tu écris beaucoup. Je suis fier de toi mais pourquoi tu n’écris pas quelques mots en hommage à ton oncle préféré ?». Le matin vous n’êtes naturellement pas de ce bas Monde mais je n’arrive pas à oublier cette demande qui vient d’un être le plus cher. Alors aujourd’hui je trouve l’occasion d’écrire en votre honneur cet hommage bien mérité. Je me demande aussi si un écrivain africain n’a pas eu raison de dire : « les morts ne sont pas morts … ».
Cher lecteurs, permettez moi de parler un peu sur l’héroïsme de ce grand homme : En 1981 à l’age de 20 ans, il a abattu 2 avions libyens à Coulbousse. C’était devant de grands héros comme Idriss Miskine et Hassan Djamous (paix à leurs hommes). Ses ex-compagnons encore vivant tels que l’ex-PR Hissein Habré, le PR Deby, les généraux Goura Lassou, Tahir Guinassou, Koni Worimi, Oumar Sounni, Hissein Hamita, Mht Orozi, Ordjei Wardougou etc… peuvent en témoigner. En 1987, le soldat Hassan Hangatta Yosko a été appelé comme plusieurs autres soldats pour aller libérer le grand BET qui est occupé par la Libye depuis un lustre. Toujours prêt à donner sa vie pour sa patrie, il était accompagné des milliers de soldats tchadiens et plus particulierement accompagné de grands hommes tels que Hassan Djamous (d’ailleurs son intime ami), Oki Dagache (son cousin ), Yaya Zeni (son cousin ), Hissein Hamita (son camarade ), et sans oublier tous les autres soldats anonymes, ils ont non seulement liberé le BET mais aussi mettre leurs pieds à Matten-El-Sarra. Qui n’a pas entendu quand le commandant Djamous demandait au ex-PR Hissein Habré : « Nouvelle ordre jusqu'à Tripoli ». Bref le Com Chef Djamous demandait cet ordre à son président parce qu’il est un grand héros et il savait aussi qu’il avait au près de lui beaucoup d’autres héros comme le soldat Hassan Hangatta Yosko.
Des son retour, Hassan Hangatta a appris que son cousin Oumar Sounni est en prison. En ayant l’occasion de rencontrer Hissein Habré, en présence du feu Hassan Djamous, mon oncle a demandé à son président ce qui suit : « Mr. Le président si Oumar Sounni est mort donnez nous son corps. S’il est vivant libérez nous. » Quelques jours plus tard son cousin Oumar Sounni a été libéré. A cette époque ce n’est pas n’importe qui pourrait demander à Hissein Habré de libérer quelqu’un !
Vers la fin de l’année 1988, Hassan Hangatta se préparait pour aller en France. Un de ses amis, un faux ami, envieux et jaloux du succès de mon oncle, a monté une histoire de toute pièce pour s’engueuler avec mon oncle la veille. Le lendemain matin, en direction de l’Aéroport Hassan Hangatta s’est arrêté pour prendre de l’Essence. Le monsieur est sorti de quelque part avec une arme pleine des balles. D’abord il a commencé par tirer en l’air. Tous ceux qui se trouvaient aux alentours se sont couchés au sol. Pour ne pas perdre l’honneur, mon oncle a pris le courage d’aller vers son faux ami. Le Monsieur a mis son arme en rafale en direction de mon oncle. Quelques balles sont resté sur son corps mais il a eu le temps d’aller se battre corps à corps. Beaucoup des gens, qui ont assisté à cet événement inédit, sont encore vivants et ils peuvent en témoigner. Bref cette fusillade nous pousse à penser au propos de Bernard Beugnes qui disait : « on n’est plus à l’abri d’un véritable ennemi que d’un faux ami ». Fin des citations.
Pour terminer, le temps de la douleur est passé. Il faut maintenant laisser le soleil réchauffer nos peines, les souvenirs bercer nos cœurs et les larmes devenir des rires. Je dois lui laisser en son honneur ce petit poème :
Vint une aube nouvelle.
Loin, t’emportant avec elle
Nous laissant la nuit cruelle.
Soufflant l’Espoir Eternel
Soyez en paix dans la grâce et l’Amour Eternel.
Votre neveu,
Abakar Mahadjir,
Montréal, Québec.