Malgré nos précédentes mises en garde, l’armée française continue le survol de nos forces en fournissant à l’armée gouvernementale des renseignements pour lui permettre de bombarder nos positions.
En effet dans la journée du 16 et 17 juillet, les forces de l’UFR stationnées dans le secteur de la ville tchadienne de Tissi ont fait l’objet de bombardements intenses de l’aviation de Deby. Ces bombardements ont été précédés par le survol de nos postions par l’armée française.
Les forces de l’UFR ont répliqué avec efficacité et ont mis en déroute l’aviation gouvernementale qui dans sa fuite a bombardé les villages de Route-route, Gadar et Bédjé-Bédjé causant 9 morts au sein de la population civile et causant des nombreux dégâts matériels.
Les organismes humanitaires présents dans la région peuvent témoigner de ces faits et corroborer nos affirmations sur les bombardements de paisibles citoyens.
L’UFR s’étonne que l’armée française serve de guide aux troupes gouvernementales et se rend de ce fait complices et responsables des crimes commis sur des civils. Nous réitérons notre demande à la France de s’abstenir de tout acte de belligérance contre l’UFR qui ne peut rester longtemps insensible à l’implication de ce pays ami dans le conflit tchadien.
Les dirigeants français doivent se rendre compte que le temps où la puissance coloniale jouait le rôle de gendarme d’une Afrique prisonnière des despotes est démodé. Notre pays est en proie à l’une des dictatures les plus inadmissibles d’Afrique où les opposants politiques sont assassinés au vu et au su de tout le monde, et où les élections sont des véritables farces auxquelles plus personne ne croit.
Ce contexte ne doit-il pas au contraire conduire la France à ouvrir les yeux et à ne pas se rendre complice de massacres d’un pouvoir déliquescent et à bout de souffle ? Ne doit-elle pas au contraire favoriser le dialogue entre tchadiens pour qu’émerge enfin une société véritablement démocratique conforme aux aspirations de notre peuple ?
L’UFR lance un appel à la mobilisation des tchadiens et les rassure qu’elle est plus que jamais déterminée à continuer la lutte armée pour la renaissance de notre pays et le salut de notre peuple.
Rien n’est fini, la lutte doit continuer pour chasser les prédateurs de la république.
Fait à Tissi le 17 juillet 2009
ABDERAMAN KOULAMALLAH
Porte Parole de l’UFR