Les caïds du MPS avaient-ils raison de contrer le Premier ministre YSA ? Dans tous les cas, les récentes nominations faites par le PM, n’arrangeront certainement pas ses relations avec Deby.
Aujourd’hui, YSA a mis en place un cabinet, tenez-vous bien, de pas moins de 50 conseillers, loin, très loin des normes africaines qui prévoient, en général, 15 conseillers pour le cabinet d’un PM. YSA a préféré faire comme le PM français, excusez du peu, chef du gouvernement de la cinquième puissance mondiale.
A l’examen de ce Cabinet, on constate qu’il s’agit pratiquement d’un Gouvernement parallèle où chaque poste de conseiller correspond à un département ministériel (défense, santé, éducation, affaires économiques etc …).
On peut se demander si le PM cherche à se constituer une clientèle politique ? Tout porte à le croire surtout qu’on peut aussi remarquer le choix minutieux de ses conseillers, obéissant à une logique de représentation nationale bien étudiée. Dès lors, la mise en place d’un projet politique ne fait pas l’ombre d’un doute. D’ailleurs, il semblerait que le PM ait volontairement évité de dire quelques mots aux obsèques de Malloum et ce par calcul politique. La région du Ouaddai est une zone où le général Malloum a laissé de très mauvais souvenirs du temps où il était Commandant des Opérations et de maintien de l’ordre. Le PM cherche justement à y asseoir une base politique. Aussi, il s’agit de ne pas heurter les sentiments des Ouaddaïens qui n’ont rien oublié de cette période, et en clair « ne pas se griller », lui ont conseillé des membres de son cabinet.
Une chose est sûre, YSA travaille pour YSA.
Fort du soutien français, le PM YSA a, peut être, décidé de sortir la tête du bois, gare toutefois à l’armada ukrainienne. Début d’un feuilleton…