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La richesse pétrolière du Soudan
 

La China National Petroleum Company, est le plus grand investisseur étranger au Soudan, avec environ 5 milliards de $ dans le développement des champs pétroliers. Depuis 1999 la Chine a investi au moins 15 milliards de $ au Soudan. Elle possède 50% d’une raffinerie de pétrole près de Khartoum avec le gouvernement du Soudan. Les gisements de pétrole (voir la carte) sont concentrés dans le sud, théâtre d’une guerre civile qui mijote depuis longtemps, financée en partie secrètement par les USA, pour arracher le sud au nord islamique de Khartoum..


La CNPC a construit un pipe-line de ses blocs de concession 1, 2 et 4 au Soudan méridional, vers un nouveau terminal à Port-Soudan sur la Mer rouge où le pétrole est chargé sur des tankers pour la Chine. Huit pour cent de pétrole consommé par la Chine viennent maintenant du Soudan méridional. La Chine prélève de 65% à 80% des 500.000 barils/jour produits par le Soudan. Le Soudan était cette année la quatrième source étrangère du pétrole pour la Chine. En 2006 la Chine a pris la place du Japon comme second importateur mondial par ordre d’importance après les USA, important 6.5 millions de barils par jour d’or noir. Avec une demande de pétrole augmentant d’environ 30% par an, la Chine dépassera les USA dans la demande d’importation de pétrole dans quelques années. Cette réalité est le moteur de la politique étrangère de Pékin en Afrique.

Un regard sur les concessions pétrolières du Soudan méridional montre que la CNPC détient des droits sur le bloc 6 qui chevauche le Darfour, près de la frontière avec le Tchad et la République centrafricaine. En avril 2005 le gouvernement soudanais annonçait avoir trouvé du pétrole au Sud-Darfour, où l’on estime que pourraient être pompés 500 0000 barils/jour. La presse mondiale a oublié ce fait vital lorsqu’elle parle du conflit au Darfour.


De l’usage du génocide pour militariser la région pétrolière du Soudan

 

Le thème préféré de cette presse est le génocide et Washington est le chef d’orchestre. Curieusement, alors que tous les observateurs reconnaissent que le Darfour a connu de grands déplacements humains et une misère et des dizaines humaines de milliers ou même pas moins que 300.000 morts au cours de ces dernières années, seuls Washington et les ONG qui lui sont proches utilisent le terme chargé de "génocide" pour parler du Darfour. S’ils peuvent faire endosser l’accusation de génocide par une large opinion, cela ouvre la possibilité d’une intervention musclée de l’OTAN et de fait de Washington, dans les affaires internes du Soudan, en faveur d’un "changement de régime".

 

 

Le thème du génocide a été utilisé, avec le soutien total de Hollywood et de stars comme George Clooney, pour orchestrer l’affaire vers une occupation de fait de la région par l’OTAN. Jusqu’ici le gouvernement du Soudan a énergiquement refusé, ce qui n’est pas surprenant.


Le gouvernement US évoque répétitivement le "génocide" à propos du Darfour. C’est le seul gouvernement à le faire. Secrétaire d’État ajointe des Ellen Sauerbrey, chef du Bureau des populations, des réfugiés et des migrations, a dit dans une interview en ligne d’USINFO le 17 novembre dernier : « Le génocide en cours au Darfour, Soudan - ’une violation grossière ’ des droits humains - est parmi les premiers sujets internationaux de préoccupation des USA. » L’administration Bush insiste à dire qu’un génocide est en cours au Darfour depuis 2003, malgré le fait que une mission de cinq personnes de l’ONU, conduite par le juge italien Cassese, ait relaté en 2004 qu’aucun génocide n’avait été commis au Darfour, mais plutôt des violations graves des droits humains. Ils ont réclamé des procès pour crimes de guerre.

 
Tag(s) : #Politique
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