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D’abord bonne fête à tous les musulmans de la Planète (presque un milliard et demi des membres ou croyants.) Une autre chose, j'intitule ma lettre VII au lieu de V parce que dans ma lettre précédente je me suis trompé des chiffres. D'ailleurs les chiffres romains ne sont pas comme les chiffres décimaux qui sont plus faciles pour les êtres humains. Je Blague. J'aurais voulu écrire VI mais j'ai écrit IV par une erreur de vitesse. Sinon j'ai déjà adressé la lettre V au ministre de l'éducation depuis l'an 2008 ! J'ai l'intention d'écrire 10 lettres aux différents ministres de l'éducation. Mais ces derniers me découragent par leur silence. Voila la 7ieme lettre mais ils n'ont jamais daigné répondre ne serait-ce qu'a' une seule de mes lettres. On dirait qu'ils s'en fichent pas mal des réactions des autres tchadiens. A cela s'ajoute le détournement de 2 milliards de FCFA destinés à ce grand département. Pauvre Tchad, après des massifs détournements à la Douane et aux impôts, les cupides reviennent pour voler ce qui est sensé d'aider les pauvres enfants tchadiens pour sortir de l'Ignorance. Les mots nous manquent pour leur montrer notre désespoir et manque de confiance en vers de tels cadres sans scrupule. Mais on se console en se rappelant ces 2 petites expressions: « Toute chose a une fin » et « tout passe, la vie continue ».

Depuis un certain temps, le débat entourant notre système d'éducation a dérapé. Au lieu de parler de la qualité de l'éducation que le Tchad devrait offrir à ses enfants, nous sommes pris dans des débats idéologiques (sur la corruption, sur les frais de scolarité, la gouvernance, la place du privé dans nos écoles ...). Si on n’essaye pas de sortir de tels débats, tôt ou tard, ca va nuire à l'accessibilité et à la qualité de l'éducation au Tchad. D'ailleurs, la qualité de l'éducation au Tchad est déjà médiocre. On ne peut pas en plus tolérer des cadres de ce département pour détourner des milliards qui sont sensés d'apporter un grand changement et sur l'accessibilité et sur la qualité.

Désormais, chaque idée devrait plutôt être analysée au mérite afin d’atteindre certains objectifs que les intellectuels tchadiens devraient se fixer en matière d’éducation. Que nous intellectuels de ce pays devrions comprendre une chose : Il n'y pas de développement sans une bonne éducation de base. Alors l'éducation doit être au centre de notre développement. Un développement qui ne sert pas seulement les intérêts d'une partie de la population (les mieux nantis ou les riches) mais bien ceux de l'ensemble de notre peuple.

Les taux de décrochage sont trop élevés au Tchad, ce qui est une catastrophe sociale et économique. Voila’ des années que nous nous le répétons. Tant que nous n’en ferons pas une véritable priorité nationale, ce problème de décrochage perdurera. En outre, rappelons que l’obtention des diplômes tels que le BAC ou le BEPC posent de sérieux problème dans notre pays. Dans 12.000 candidats au Bac combien d’élèves ont réussi au Bac cette année ? Même pas 20%. Laissez moi vous donner une grande nouvelle. Au Québec, plus de 70% des jeunes ont obtenu un diplôme d’études secondaires l’an dernier. Malgré ce grand succès Madame la ministre de l’éducation du Québec Michelle Courchesne mise sur 13 actions pour faire passer ce taux d’obtention des diplômes à 80% d’ici 2020. La mise en place de ce plan nécessitera, à terme, des investissements de 160 millions de dollars par an (selon la même source). Pourtant au Tchad avec un petit taux de 20% de passage, aucune décision n’a été prise pour améliorer ce médiocre taux de passage.

En aout 1996, de Faya j’ai fait une escale à Ndjamena pour passer un mois dans la capitale et aller poursuivre mes études à Abéché. Vers le 15 septembre il y a eu une grève de profs à Abéché. Alors j’ai prolongé mon séjour à Ndjamena. Là j’avais un ami qui s’appelle Abdel Madjid Sabre qui était en classe de première au Lycée de la Liberté. J’ai posé à mon ami la question de savoir combien étaient ils dans leur classe ? Il m’a répondu : « Nous somme presque 90 élèves dans la classe ». J’ai profité pour aller étudier un mois dans sa classe sans même m’inscrire. Je vous assure, jusqu'à mon départ pour Abéché vers le 15 octobre aucun professeur ni élève n’a su que je n’étais pas un élève en règle (à l’exception de mon ami Sabre ). J’ai même passé quelque fois au tableau pour résoudre de petits problèmes de Math. Donc un prof, qui ne sait même pas qui est son élève régulier et qui ne l’est pas, ne peut pas aider ses élèves pour mieux apprendre. Selon une étude, si une classe a plus de 30 élèves, le prof serait dépassé c’est à dire il ne peut pas tout contrôler sur ses élèves. Il faut donc des mesures draconiennes, telle la diminution du nombre d’élèves par classe aux lycées soient prises.

Il faudra aussi sortir des sentiers battus et nous attaquer aux limites que nous nous imposons lorsque nous prolongeons le sous-financement de nos institutions et que nous continuons à imposer des barrières financières aux étudiants (surtout aux pauvres). Comme nation et comme notre pays est pétrolier, nous avons les moyens de nos ambitions. Il suffit d’avoir assez de confiance en nous pour prendre la voie du développement. Une éducation de qualité et accessible profitera à tous les tchadiens.

Dans ma lettre précédente et celle du directeur de publication du site web LibreAfrique nous avons mentionné l’utilité d’une Reforme. Si jamais le ministre Koko accepte de réviser la reforme scolaire (malgré qu’on a bcp entendu parler au cours du dernier mois des fraudeurs de tout acabit dans le monde de la finance et surtout la corruption de 2 milliards dans le département de l’éducation) je propose une dernière chose : Dans quelques écoles arabes du Tchad on enseigne aussi la religion. « L’école est le temple du savoir, de la science et de la connaissance. » disait Mr. Stan. Bcp des intellectuels du 21ieme siècle se posent la question suivante : « Qu’est ce que la religion vient faire la’ dedans? » Si quelqu’un veut enseigner a’ ses enfants que le monde a été créé en six jours, que le peuple de Nouh ou nohé (le 1ier prophète) a été noyé, que Jésus a été enfanté par une vierge, que Dieu a parlé a’ Moise par l’entremise d’un buisson qui brule sans consommer ou que Mohamed est le dernier prophète, c’est son droit le plus absolu mais qu’il le fasse chez lui, hors des heures de l’école et d’apprentissage. N’interprétez pas mal mes phrases. Je suis un musulman pratiquant. Au moment ou’ je vous écris ces lignes, je suis en carême. J’ai aussi eu le temps d’étudier 6 ans le cours coranique. Mais je pense sincèrement que pour enseigner ses enfants la religion, qu’on les envoie aux cours coraniques ou bibliques a’ la maison ou en ville. Pas à l’école.

Bref, la mission première de l’école est d’encourager les enfants a’ penser. Or comme dirait le polémiste états-unien Bill Maher, la religion est l’art de ne pas penser. La religion n’enseigne pas l’Esprit critique : Elle enseigne a’ croire sur parole sans jamais douter ni jamais remettre en question. C’est tout le contraire ce que devait prôner l’école. D’une part Bill Maher a raison. Il m’arrive aussi de donner raison au philosophe grec du nom de Protagoras qui disait : « Chaque individu croit ce qui est vrai pour lui, et personne d’autre que lui ne peut critiquer ses croyances ou ses valeurs. » Donc la religion n’a pas sa place a’ l’école qui est le temple de savoir. L’école est la’ pour apprendre aux enfants a’ émettre un JUGEMENT.

Avant que j’oublie, j’aimerais évoquer un grand objectif très essentiel. Cet objectif est de régler le sous-financement des universités tchadiennes. En effet on n’a pas des matériels nécessaires dans le réseau universitaire du pays de toumaii. Pas d’électricité 24/24. En tant que pays pétrolier, l’État doit investir la’ dedans et c’est la société toute entière bénéficie un jour de travail de nos étudiants.

Pour terminer, nous sommes tous conscients que le fardeau de la dette publique a atteint un stade inédit par contre investir dans l’éducation c’est toujours une bonne idée. Il importe donc pour le gouvernement de chercher a’ aller plus loin lorsque l’on parle de l’éducation. Désormais, l’État devrait être en mesure de jeter les bases d’un système d’éducation avec une vision de ce que devra être notre nation dans 50 ans voire 100 ans. Investir dans l’éducation est le meilleur moyen d’améliorer notre qualité de vie et notre démocratie. Tous ceux qui se croient plus importants et mieux tchadiens que certains tchadiens sont a’ mon avis moins éduqués. Sur ce, je vous quitte en vous rappelant ces propos venant de 2 grands intellectuels du 18ieme Siècle qui répondent aux noms de Leopold Sedar Senghor et Thomas Jefferson : « L’indépendance culturelle est le préalable nécessaire aux autres indépendances : politique, économique et sociale. » et « Il est dans l’intérêt de notre pays, et dans le devoir de ses dirigeants, de s’assurer que chaque citoyen reçoive une éducation propres aux conditions et a’ la poursuite de sa vie ». Merci pour votre lecture et bonne journée. Visitez www.enfantdutchad.com.

Votre ami et frère,

Programmeur et webmaster,
Mahadjir.Fils alias Enfant du Tchad
Montréal, Québec, Canada, Amérique du Nord

Tag(s) : #Politique
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