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Le Raïs Soudanais, Oumar El béchir, accusé de crimes de guerre et crime contre l'humanité au Darfour, sous mandat d'arrêt international lancé par la CPI, commence à avoir de sérieux ennuis, ses soutiens les plus fiables font montre de signes de lassitude voire de lâchage.

 

Cette semaine, la Libye du Colonel Khadafi accueille un sommet Europe – Afrique sur le développement durable, plusieurs chefs d'Etat africains sont attendus. Le Soudanais Oumar El Bechir, dans sa farouche détermination de braver toujours et encore le mandat d'arrêt international lancé à son encontre par la Cour Pénale Internationale (CPI), devrait y assister. Les Européens, comme à l'accoutumée, ont protesté contre sa présence et menacé de ne pas participer à ce sommet si jamais El Bechir est admis.

 

Après plusieurs échanges téléphoniques entre Khadafi et El Bechir, ce dernier finit par comprendre qu'il devient encombrant et ne se permettre de tout saper à chaque fois. Il annule sa participation et annonce qu'une délégation ministérielle représentera son pays. Puis volt-face, le Soudan boudera le sommet à tous les niveaux et mieux, il annonce que les recommandations qui y seront arrêtées ne le concerneront nullement.

 

El Bechir n'a toujours pas digéré l'asile accordé au Chef du MJE, Dr. Khalil Ibrahim, à son expulsion du Tchad au mois de mai dernier. Il soupçonne même le Colonel Khadafi de soutenir discrètement le mouvement armé darfouri. La confiance n'est pas au beau fixe car le Soudan n'a toujours pas ouvert ses frontières avec la Libye. Les affrontements de ces dernières semaines entre les forces gouvernementales et les rebelles du MJE ont montré que ces derniers gardent encore intact leur force de frappe. Le Tchad se voit encore indexé et tout peut se dégrader à nouveau entre les deux pays. Cette situation embarrasse au plus haut niveau le gouvernement soudanais dont les préoccupations de l'heure sont tournées vers le Sud Soudan qui ne jure que par l'indépendance. Le référendum de janvier 2011 aura des conséquences ravageuses sur la politique de Oumar El Bechir, le Soudan se fera soit divisé soit enflammé à nouveau dans sa partie Sud.

 

Si Khadafi montre un double visage à El Bechir, ce n'est pas encore le cas du président sénégalais Abdoulaye Wade qui lui a invité officiellement son homologue Soudanais à assister à partir du 10 décembre prochain au festival mondial des arts nègres (FESMAN) à Dakar. Il est à parier qu'El Bechir ne prendra pas ce risque malgré les assurances du Ministre de la Justice sénégalais relative au mandat d'arrêt lancé par la CPI. Car dans ce dossier, Me Wade a fait des déclarations contradictoires jusque-là et ne présente donc aucune garantie pour les soudanais. C'est dire que plus le référendum approche, plus les choses se compliquent pour El Bechir.

Tag(s) : #Politique
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