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C'est connu, maintenant, les Ong sont devenus un phénomène de mode. Elles se comptent par centaine dans nos différents pays et investissent tous les secteurs du développement. Leurs activités juteuses sont tellement tentantes qu'une nouvelle race d'affairistes s'y professionnalise. Des fonctionnaires retraités à la recherche de moyens financiers pour terminer leurs vieux jours, aux déçus des partis politiques en quête de renommée, en passant par les "experts et consultants" de toute sorte et tout acabit, tout y passe.


Contrairement aux déclarations qu'ils font au moment de la création de leurs structures, beaucoup parmi les dirigeant d'Ong s'adonnent à des activités autres que celles pour lesquelles ils sont autorisés à exercer s'ils ne passent pas leur temps à spolier les populations que leurs organisations sont censées appuyer. Si certaines Ong ont fait leurs preuves dans l'encadrement du développement à la base et dans la mobilisation des ressources pour aider les populations à la quête de mieux être, d'autres, par contre, usent de subterfuges et de manèges pour, uniquement, vivre de la situation ou de l'état de ces dernières. Qu'il s'agisse de paysans, de pauvres, des défavorisés ou autres malades, ces sangsues n'hésitent devant aucun moyen de séduction voire de persuasion pour se positionner en porte-parole des populations qui souvent ignorent tout de leurs agissements.

 


Dans le lot des victimes, les handicapés figurent en bonne place s'ils ne constituent pas simplement le terreau fertile de ces "philanthropes" de type nouveau spécialisés dans la vente d'illusions. En effet, elles sont nombreuses ces Ong venant ou ayant des connexions dans les pays arabes ou européens qui investissent le secteur des handicapés qu'elles se proposent d'aider à sortir de leur situation de mendiants, de marginalisés, d'ignorants ou de pauvres. En plus de l'aide publique au développement dont elles utilisent la plus grande partie pour les frais de fonctionnement (gros salaires, véhicules luxueux, voyages, téléphones, ...etc.), ces Ong excellent surtout dans la collecte des moyens privés en Amérique, en Europe ou en Orient que les destinataires ne voient jamais.

 


Leurs responsables que nous avons identifiés comme les véritables handicapeurs développent ce que nous appelons la stratégie de la caméra qui consiste à filmer les handicapés dans les rues ou dans des situations de dénuements à leur insu pour ensuite les montrer à leurs bailleurs de fonds qui, aussitôt, par solidarité remettent de gros chèque dans le but d'aider à la réalisation de programmes de prise en charge. Une fois revenus au bercail, les poches remplies, ils sortent une infime partie de cet argent pour saupoudrer.


Combien de fois a-t-on vu des responsables d'Ong enturbannées ou cravatés distribuer quelques morceaux de sucre, de la viande ou des cadeaux à l'occasion du Ramadan, de la Tabaski ou de Noel, toujours sous l'oeil vigilant du cameraman ? Et chaque fois ce sont les pauvres et les handicapés dont on insiste sur la nature du handicap qui sont ainsi montrés et exploités. D'autres Ong sont animées par le même désir de se sucrer sur la manne que sont les handicapés, ont, quant à elles, d'autres tours dans leur sac. Si ailleurs on exploite les images des handicapés en mettant en exergue leur infirmité, ici c'est plutôt dans l'organisation de séminaires, de conférences ou autres rencontres prétendument destinés aux handicapés qu'on trouve moyen à s'enrichir.


Le manège est simple, on concocte un thème à la mode "Lutte contre la pauvreté, nouvelle technologies de l'information et de la communication, renforcement des capacités ...etc."; on identifie un bailleur de fonds qui s'intéressent à la question et le financement tombe sans que l'on daigne impliquer ou requérir le consentement des handicapés pour lesquels ils parles. Qui les a délégués d'ailleurs ? Pourtant ceux là n'ignorent pas que les handicapés sont organisés en associations et savent bien ce qu'ils font. Les contourner dans ces cas, équivaut à les spolier. Ni plus, ni moins. L'adage ne dit-il pas que tout ce qui est fait pour toi sans toi est forcément fait contre toi ?


Les handicapés devoivent refuser de servir de faire valoir pour légitimer des actions dont les auteurs ne sont mus que par le gain. S'ils doivent participer, ils doivent le faire activement et non passivement. Dans cette situation, l'Etat aussi est interpellé. En plus de la mobilisation des populations contre ces Ong et de la vigilance des bailleurs de fonds, l'Etat doit intervenir sur le terrain pour assainir le milieu des Ong et mettre ces parasites hors d'état de nuire. Il y va de sa crédibilité et de celle du pays tout entier.

Tag(s) : #Ambénatna
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