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col-Tatcho-a-Khor-Gaydin.jpgChers compatriotes révolutionnaires.

 

 Voila cinq ans que nous luttons pour que la Démocratie soit restaurée au pays, pour que les crimes politiques et économiques soient punis, pour qu'il y ait une véritable paix, pour que le citoyen se sente en sécurité sur toute l'étendue du territoire national, pour que ce citoyen Tchadien ait la véritable Liberté et entre pleinement dans ses Droits; conditions du vrai développement d'un pays.

 

Il n'est pas surprenant et regrettable pour moi de voir les efforts de ces cinq ans se disperser en un laps de temps comme ce fut l'état actuel que nous vivons : le désarmement de toutes nos forces et la dispersion de notre troupe et de nos cadres, c'est au contraire une étape salvatrice qui aujourd'hui nous donne l'occasion de faire notre bilan et d'avoir de nouvelles perspectives novatrices sur des bases saines pour un Nouveau Tchad capable de panser ses plaies.

 

Nous avons vécu cinq ans très difficiles avec d'importants dégâts humains et matériels causés à la CHERE PATRIE, la trêve actuelle est bien aussi sérieuse en connaissant l'esprit humain qui ne peut supporter unanimement des situations de souffrances morales.

 

En effet, l'UFR fut la seule composante qui nous a presque tous rassemblés; les plus grandes organisations politico-militaires de l'est du pays mais l'élite qui dirigeait sa destinée n'a pas été à la hauteur de résoudre les problèmes internes à l'organisation; par leur désaccord sur le leadership, la non conformité de la désignation de la Présidence et inéluctablement ce fut l'échec.

 

Permettez-moi de vous faire savoir en tant qu'officier que l'échec que nous avons subi ne nous était aucunement infligé par l'ennemi mais c'est dans notre propre  piège que nous étions tombés.


D'ailleurs, cette autocritique que je me permets de faire ne veut pas dire que la révolution n'avait pas des atouts afin de pouvoir mieux mener sa lutte et arriver à la victoire; au contraire elle disposait de tous les moyens appropriés, humains et matériels pouvant non seulement libérer le Tchad mais plus du double.


C'est pourquoi aujourd’hui, nous, combattants sommes disponibles pour contribuer à apporter  un VRAI CHANGEMENT AU TCHAD. Changement qui libérera le Peuple de son état d'otage actuel, avec une nouvelle vision de la VRAIE DEMOCRATIE ET DE LA VRAIE LIBERTE, donc la VRAIE RENNAISSANCE.


A cela notre espoir repose sur la participation des cadres politiques et militaires de bonne moralité tels que : ACHEIKH IBN OUMAR, DJIBRINE ASSALI, ADOUM YACOUB KOUGOU, le chef de parti politique ADOUM HASSANE ISSA et tant d'autres que je ne peux tous citer; des hommes d'une grande valeur par leur passé au pays et pendant les moments difficiles de la page de notre Histoire.

Chers compatriotes, si j'occupe aujourd'hui votre temps pour que vous contempliez ces petites lignes, cela n'est pas seulement pour rompre le silence mais c'est vous inviter à être témoins de la fuite en avant du régime de Déby qui au lieu de chercher à résoudre définitivement nos problèmes avec tous les moyens dont il dispose, ne cesse de nous humilier, d'humilier le Peuple par des actes et des déclarations démagogiques et erronées sur toutes les occasions qui se présentent. Si nous avons accepté le désarmement ce n'est jamais une faiblesse ou un échec total comme il  pouvait le croire, nous avons cru à certaines cupidités entretenues sur un soit disant dialogue malgré nos insuffisances ci-déçus cité.


Nous n'avons pas choisi de faire la guerre (tuer ou se faire tuer), c'est la conduite du régime depuis vingt ans qui en est la base. En effet, jusque là nous croyons encore à la paix à condition que le régime MPS accepte d'engager un vrai dialogue pour sauver notre Patrie. C'est la raison qui nous a amené à reporter ces derniers jours nos OPERATIONS COMMANDOS qui devaient démontrer que nous existons; nous les avons reportées aussi par respect à notre Peuple de voir la fête du cinquantenaire se passer sans effusion de sang et laisser les différentes délégations des pays amis de regagner en paix leurs pays.

 

En définitive, en tant que soldat ce sont les intérêts de la Patrie qui priment; et qui dit Patrie dit intégrité territoriale et souveraineté de l'Etat contrairement à la gouvernance actuelle au Tchad.  Nous devons tirer des leçons du passé de notre lutte afin que comme je l'ai énoncé ci-haut, à l'image de notre noble CONFERANCE NATIONALE de 1993, ayons le courage chers compatriotes dans la prochaine démarche d'accepter des hommes humbles et propres qui puissent valablement apporter un bon fruit qu'il soit dans la lutte ou qu'il soit au dialogue car, nous avons accepté pendant les cinq précédentes années toutes les ordures qui ont souillées notre cause.

Je profite de l'occasion pour lancer un appel à toute la jeunesse de se mobiliser sur ce dernier tournant, de ne plus accepter un semblant de paix et de développement alors que notre peuple vit encore les pires injustices, l'insécurité, le pillage, les viols, la misère... dans toutes les autres villes et campagnes du pays.


A mes frères d'armes, le moment est venu afin de prendre la responsabilité. Partout dans le monde, l'armée s'est illustrée pour reconsidérer la voix de son Peuple, le dernier cas est celui du Niger voisin; et nous, que ferons-nous de notre Chère Patrie et de notre Vaillant Peuple qui a vu ses fils aller combattre pour libérer la France alors qu'aujourd'hui c'est nous qui cautionnons l'oppression sur notre peuple.

 

LA PATRIE OU LA MORT

 

COL TATCHO      

Tag(s) : #Politique
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