L'Occident a tout mis à la disposition ces derniers jours : armement lourd, recrutement de milliers de combattants, et une presse occidentale entièrement acquise à la cause de Ouattara pour saper le moral des troupes de Gbagbo. On avait annoncé sur toutes les radios et télévisions, on a écrit dans tous les journaux de l'Hexagone, que Gbagbo n'a plus personne avec lui, que tout le monde avait quitté le navire chancelant. Pour beaucoup d'ivoirologues Français, la pression financière a fini par payer, les militaires ne peuvent pas combattre pour quelqu'un qui ne leur verse pas un rond. Il n'en était RIEN ! C'est mal connaître la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens.
L'entrée des rebelles à Abidjan a ouvert la voie à toute sortes de commentaires favorables à Ouattara. On nous a annoncé en grande pompe que les rebelles de Ouattara s'étaient emparés de la RTI, sans pour autant qu'on voit sur l'écran Ouattara ou qu'on entende sur les ondes sa voix. Bref, Ouattara a reçu beaucoup de coups de pouce de sa "communauté internationale", pour conquérir le pouvoir. Mais cela n'a pas suffi. Après deux jours d'affrontement, les choses sont, on ne peut plus claires : Gbagbo a encore et toujours des partisans qui sont prêts à mourir pour lui. La tâche n'est pas si simple. Une bataille de rue ne peut être remportée par les forces de Ouattara, si elle s'installe sur une longue durée, d'autant plus que c'est le moment où jamais, les jeunes patriotes vont entrer dans la danse pour compliquer la situation. Selon le correspondant de RFI à Abidjan, ces jeunes vont constituer un bouclier humain à leur champion, poussant les rebelles à tirer sur des civils, ce qui serait grave. Déjà, dans les zones conquises, les rebelles ont commencé vengeance et représailles contre tout ceux qui sont susceptibles d'être pro-Gbagbo, jetant un discrédit sur Ouattara. Ils n'ont même pas encore renversé Gbagbo, mais ils ont commencé à se démasquer. Et ADO ne peut avoir aucune emprise sur ces combattants indisciplinés, recrutés ça et là. La réticence commence à se faire sentir chez les parrains de Ouattara au vu de l'ampleur des tueries dans les zones conquises par les rebelles.
Et maintenant ? Ouattara n'a plus aucune chance de diriger la Côte d'Ivoire. Le moral de ses troupes est au plus bas niveau. C'est la désillusion la plus totale. Les jeunes combattants rebelles n'ont plus le courage de s'aventurer à nouveau aux alentours de la RTI ou du palais présidentiel. Les temps ont changé. Dans les années 70 ou 80, la France engagerait la force Licorne dans la bataille, ce qui serait l'équivalent de l'opération Barracuda, qui a renversé Bokassa pour installer David Dacko au pouvoir en 1979. En Côte d'Ivoire, les Français ne peuvent intervenir directement dans les combats. Si Français et Américains refusent d'intervenir au sol en Libye, ce n'est pas en Côte d'Ivoire qu'ils le feront. L'échec de cette tentative de destitution de Gbagbo par la force rend douteuse toute autre intervention extérieure, qu'elle soit ouest-africaine, comme initialement envisagée. Sénégalais et Burkinabé risquent d'y laisser leur peau, maintenant qu'ils se rendent compte de la force de frappe des militaires loyalistes dont le moral est au top.
Tous les recours sont donc terminés pour Ouattara qui n'a plus qu'à quitter son hôtel du Golf pour regagner son domicile, ou mieux s'exiler. Paris et Washington sont prêtes à lui accorder l'asile politique. La soit-disant communauté internationale doit revoir sa copie : il faut composer avec Gbagbo Laurent. Tous les Africains épris de paix et de justice soutiennent fermement le président Ivoirien dans sa lutte pour la souveraineté de son pays. La Côte d'Ivoire est sortie de la Françafrique. Mettre Ouattara au pouvoir est la pire des choses qui puissent arriver aux Ivoiriens et partant à tout le continent noir. Il n'y a que quelques aveugles africains, qui n'ont encore rien compris du jeu de l'impérialisme, qui refusent d'ouvrir leurs yeux. Le démantèlement de la Françafrique a commencé en Côte d'Ivoire et s'étendra dans le reste des anciennes colonies de France.
VIVE GBAGBO POUR QUE VIVE LA COTE D'IVOIRE POUR QUE VIVE L'AFRIQUE ! A BAS OUATTARA ET SES PARRAINS IMPERIALISTES ET NEOCOLONIALISTES !
BELEMGOTO Macaoura