Après avoir servi pendant 17 ans ( 1985 -2001) au Bureau de la Coopération suisse au Tchad comme chauffeur particulier du coordonnateur Mark Viel et de la coordonnatrice Sabine Schenck, je me permet de vous livrer en quelques lignes les souffrances que j’ai vécues avec cette dernière.
Mon témoignage porte sur la torture morale, physique et autres formes de répression dont j’ai été victimes. Au debut, la coordonnatrice m’appréciait pour la qualité de mes services tel que la maitrise du terrain et la bonne conduite. C’était quelque années avant son départ définitif du Tchad (son contrat est arrivé à terme) qu’elle avait décidé de me créer des problèmes parce que je connaissais beaucoup de choses sur ses relations qui vont de l’amitié à l’intimité avec son personnel.
Ainsi, elle m’a écarté de mon travail, d’abord en m’affectant dans le désert isolé de tout contact et en suite elle m’avait proposé un départ négocié que j’avais catégoriquement refusé. Pour arriver à atteindre ses objectifs, Sabine Schenck et deux de ses bénis oui-oui m’ont torturé moralement (insultes, menaces de mort non seulement à mon égard mais aussi à ma famille, etc). Ils m’ont enlevé de mon lieu de travail et m’ont jeté en prison où j’ai été physiquement torturé. Sous cette pression provenant de tout bord, on m’a imposer de signer un document que je n’avais pas compris le contenu . Or , il s’est avéré que ce document porte sur ma démission. Ensuite, ils m’ont signifié que si je dévoile quoi que ce soit je serais un homme mort.
Je suis victime de cette répression. Je porte également les traces de cette torture sur mon corps. Les tortures physiques que j’ai subies ont limité ma vision, ainsi toute ma carrière de chauffeur a été détruite.
Je suis marié et père de 4 enfants, sans emploi, j’ai d’énormes problèmes de survie et d’éducation de mes enfants. En fin pour me rendre justice, j’ai déposé une plainte contre Sabine Schenk auprès des institutions de droits l’homme tchadiennes et à la DDC récemment. Il est à noter que Sabine Schenck et ses abroutis ont causé beaucoup du mal aux employés de la Coopération suisse au Tchad. Ils utilisent toutes les manœuvres possibles pour faire taire tous ceux qui dénoncent leur mauvaise gestion.
Pour finir, je demande aux organisations de droits de l’homme de me secourir pour que justice soit rendu.
Mahamat Ismail Brahim,
ex-chauffeur à la coopération suisse au Tchad.