.... La Cour est très dure avec le Sénégal, c’est un véritable rappel à l’ordre, au respect total et absolu des principes généraux du Droit. Mieux, une leçon de Droit, de Démocratie et de Bonne gouvernance. Les juristes sénégalais émérites ne méritaient pas cette descente aux enfers, mais à qui faut-il s’en prendre quand le président Wade a mobilisé toute la crème des professeurs de Droit pénal pour initier et confectionner ce qu’il faut bien appeler les lois de la honte et qu’il n’y a pas eu une seule voix, parmi eux, pour dénoncer cette attitude de compromission et de soumission à un Exécutif déchaîné. Aujourd’hui, ils sont éclaboussés dans leur réputation et pour longtemps, car le tintamarre médiatique fait autour de l’affaire HH est aussi un couteau à double tranchant. De nombreux juristes, de par le monde, vont se pencher sur cet Arrêt de la Cour de la CEDEAO pour l’analyser et resteront ébahis devant toutes les horreurs juridiques posées avec audace et aplomb par l’Etat du Sénégal soutenu, dans cette voie arbitraire, par les pays de l’Union Européenne. Par ce coup d’arrêt ferme et définitif au complot politico- juridico-financier, la juridiction africaine vient de les remettre sur le droit chemin.
... La Haute Juridiction n’a jamais donné au Sénégal la tâche de constituer une nouvelle juridiction pour juger HH, ce n’est ni son rôle, ni sa mission.
Le message développé par la Cour communautaire est le suivant : Si les Africains veulent régler les questions de ce genre, la meilleure solution c’est de créer une juridiction spécialisée à caractère international respectant le Droit international tel que pratiqué par les nations civilisées (démocratiques), et tous les dirigeants des pays africains seraient concernés sans distinction aucune.