Le président Oumar Elbéchir fait face à des fortes contestations populaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son pays. Son régime est soumis à des pressions de la communauté internationale pour le non respect de Droit de l’homme. Tout dernièrement, le 4 mars 2009, la Cour pénal international a émis un mandat d’arrêt contre le chef d’État soudanais qui est accusé de crime de guerre et crime contre l'humanité dans le cadre de la guerre civile. Le Sud du pays risque de faire cessession. Quant à l’Est, les rebelles sont de plus en plus actifs et luttent pour l’autonomie de toutes les trois provinces (Gharb, Chamal et Djanoub) que couvre le Darfour. Le Soudan est donc au bord de l’explosion.
Quant à son homologue tchadien, idriss deby est un criminel avéré qui ne s’empêche pas parfois de recourir aux pratiques «cannibalistiques», de surcroit il est l’instigateur-planificateur du génocide de Darfour. D’ailleurs l’arrêt de la Cpi qui condamne Elbéchir est tout simplement de la supercherie, motivé à des fins politiques et discriminatoires en ce sens que le vrai couple qui n’est autre que le tyran de Ndjamena court toujours, pire encore, il n’est même pas inquiété. Ce n’est pas pour rien que certains auteurs avaient comparé la justice et la toile d’araignée qui attrape les petits insectes (mouches et moustiques) et laisse passer les taons et les guêpes.
Deby a éliminé physiquement tous ceux se sont opposés à lui. Les victimes de son régime se comptent par des dizaines de milliers : parmi aussi bien des paisibles citoyens anonymes que des personnes très connues du grand public comme le militant de droit feu Joseph Behedi, des présidents des partis politiques légalistes : Bichara Digui, Guetti Mahamat, Ibn Oumar Mahamat Saleh, et des chefs des mouvements armés : Moïse Kette, Laokein Bardé, Youssouf Togoïmi , Djiddi Hisseine, Mahamat Fadoul, etc.
Malgré la manne pétrolière, le Tchad occupe la dernière place sur le classement de l’Indice de développement humain (IDH). Les tchadiens croupissent dans la pauvreté la plus absolue. Ils continuent de souffrir par le manque d’eau potable, de l’électricité et de soins les plus élémentaires. Le Tchad est pris en otages par une poignée d’individus véreux, prébendiers, qui ont privatisés l’appareil de l’État pour l’unique but de s’enrichir.
Ces deux autocrates sont donc condamnés à trouver un terrain d’entente. Car il en va de la survie de leur régime respectif. Or les tensions entretenues par des rebellions interposées tout au longue de la frontière commune n’arrange aucun des deux pays dont les présidents ont compris qu’ils sont entrain d’enfiler du mauvais coton. Cette situation contribue de plus en plus à fragiliser ces régimes impopulaires, contestés, avec des systèmes de gouvernance despotique arbitraire et inhumaine.
Des lors, le Soudan qui n’a pas toujours apprécié la présence, non loin de sa bordure frontalière, des bases militaires qui sont occupées par des forces européennes. Ces dernières sont déployées à l’Est du Tchad dans le cadre humanitaire. Mais pour Khartoum, les occidentaux ont un plan militaire qui a pour ambition d’envahir le Soudan, de renverser Elbéchir et mettre sur place des instances démocratiques.
Coup de théâtre ! Le 18 janvier passé, le gouvernement tchadien a officiellement demandé aux Nations unies de ne pas renouveler en mars prochain le mandat de leur mission au Tchad. Cet acte posé par les autorités tchadiennes n’est pas du tout innocent car Ndjamena envoie un signal fort plein de sens à l’endroit de la junte soudanaise et qui se traduit par sa bonne volonté pour les reprises des relations diplomatiques et la cessation de toute hostilité envers ou contre le voisin. Autrement, il aurait été impossible imaginer que deby prenne fait et cause pour assoupir les pressions auxquelles son ennemi juré est soumis. Le régime tchadien se plie ainsi aux nouvelles règles de jeu édictées par Khartoum. Un retrait rapide des forces européennes du Tchad serait donc la condition primordiale mise sur la table négociation par le Soudan. Une fois que ce vœu sera réalisé, alors le gouvernement d’Elbéchir est hors du danger, et va continuer à évoluer tranquillement en toute impunité.
Du coté du le régime d’Oumar Elbéchir : parrain de la rébellion tchadienne, l’heure n’est pas non plus au repos. Le gouvernement soudanais a ainsi décidé de convoquer les chefs des mouvements armés hostiles à l’autorité de Deby dans la capitale soudanaise. Quel genre de surprise Khartoum va-il réserver aux leaders des différents mouvements armés ? Le gouvernement d Elbéchir qui a du mal à redorer son image sur la scène politique internationale risquera-t-il de demander sans le moindre étonnement à l’ensemble de la rébellion tchadienne de quitter son territoire. Ou Bien le régime islamique tentera de convaincre les seigneurs de guerre tchadiens de la nécessité d’une reprise de dialogue inter-tchadiens sous la houlette de la Libye. Au bout du compte, Khartoum finira un jour par prendre sa distance vis à vis de la Resistance car le général De Gaulle n’avait-il pas dit «Les États n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts ».
Par Cheikh Tidjane Galmaï
Quant à son homologue tchadien, idriss deby est un criminel avéré qui ne s’empêche pas parfois de recourir aux pratiques «cannibalistiques», de surcroit il est l’instigateur-planificateur du génocide de Darfour. D’ailleurs l’arrêt de la Cpi qui condamne Elbéchir est tout simplement de la supercherie, motivé à des fins politiques et discriminatoires en ce sens que le vrai couple qui n’est autre que le tyran de Ndjamena court toujours, pire encore, il n’est même pas inquiété. Ce n’est pas pour rien que certains auteurs avaient comparé la justice et la toile d’araignée qui attrape les petits insectes (mouches et moustiques) et laisse passer les taons et les guêpes.
Deby a éliminé physiquement tous ceux se sont opposés à lui. Les victimes de son régime se comptent par des dizaines de milliers : parmi aussi bien des paisibles citoyens anonymes que des personnes très connues du grand public comme le militant de droit feu Joseph Behedi, des présidents des partis politiques légalistes : Bichara Digui, Guetti Mahamat, Ibn Oumar Mahamat Saleh, et des chefs des mouvements armés : Moïse Kette, Laokein Bardé, Youssouf Togoïmi , Djiddi Hisseine, Mahamat Fadoul, etc.
Malgré la manne pétrolière, le Tchad occupe la dernière place sur le classement de l’Indice de développement humain (IDH). Les tchadiens croupissent dans la pauvreté la plus absolue. Ils continuent de souffrir par le manque d’eau potable, de l’électricité et de soins les plus élémentaires. Le Tchad est pris en otages par une poignée d’individus véreux, prébendiers, qui ont privatisés l’appareil de l’État pour l’unique but de s’enrichir.
Ces deux autocrates sont donc condamnés à trouver un terrain d’entente. Car il en va de la survie de leur régime respectif. Or les tensions entretenues par des rebellions interposées tout au longue de la frontière commune n’arrange aucun des deux pays dont les présidents ont compris qu’ils sont entrain d’enfiler du mauvais coton. Cette situation contribue de plus en plus à fragiliser ces régimes impopulaires, contestés, avec des systèmes de gouvernance despotique arbitraire et inhumaine.
Des lors, le Soudan qui n’a pas toujours apprécié la présence, non loin de sa bordure frontalière, des bases militaires qui sont occupées par des forces européennes. Ces dernières sont déployées à l’Est du Tchad dans le cadre humanitaire. Mais pour Khartoum, les occidentaux ont un plan militaire qui a pour ambition d’envahir le Soudan, de renverser Elbéchir et mettre sur place des instances démocratiques.
Coup de théâtre ! Le 18 janvier passé, le gouvernement tchadien a officiellement demandé aux Nations unies de ne pas renouveler en mars prochain le mandat de leur mission au Tchad. Cet acte posé par les autorités tchadiennes n’est pas du tout innocent car Ndjamena envoie un signal fort plein de sens à l’endroit de la junte soudanaise et qui se traduit par sa bonne volonté pour les reprises des relations diplomatiques et la cessation de toute hostilité envers ou contre le voisin. Autrement, il aurait été impossible imaginer que deby prenne fait et cause pour assoupir les pressions auxquelles son ennemi juré est soumis. Le régime tchadien se plie ainsi aux nouvelles règles de jeu édictées par Khartoum. Un retrait rapide des forces européennes du Tchad serait donc la condition primordiale mise sur la table négociation par le Soudan. Une fois que ce vœu sera réalisé, alors le gouvernement d’Elbéchir est hors du danger, et va continuer à évoluer tranquillement en toute impunité.
Du coté du le régime d’Oumar Elbéchir : parrain de la rébellion tchadienne, l’heure n’est pas non plus au repos. Le gouvernement soudanais a ainsi décidé de convoquer les chefs des mouvements armés hostiles à l’autorité de Deby dans la capitale soudanaise. Quel genre de surprise Khartoum va-il réserver aux leaders des différents mouvements armés ? Le gouvernement d Elbéchir qui a du mal à redorer son image sur la scène politique internationale risquera-t-il de demander sans le moindre étonnement à l’ensemble de la rébellion tchadienne de quitter son territoire. Ou Bien le régime islamique tentera de convaincre les seigneurs de guerre tchadiens de la nécessité d’une reprise de dialogue inter-tchadiens sous la houlette de la Libye. Au bout du compte, Khartoum finira un jour par prendre sa distance vis à vis de la Resistance car le général De Gaulle n’avait-il pas dit «Les États n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts ».
Par Cheikh Tidjane Galmaï