Les agences humanitaires de l’ONU s’étaient alarmées publiquement de la situation à Duékoué. Cette ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, un important carrefour stratégique, est tombée mardi aux mains des forces pro-Ouattara.
L’ONU s’inquiétait particulièrement du nombre de réfugiés. 40.000 personnes ont ainsi trouvé refuge dans une mission catholique de cette ville. Selon un prêtre de la mission, “la majorité des déplacés n’ont pas mangé depuis deux jours et quelque 80.000 rations alimentaires sont nécessaires d’urgence”, avait ainsi souligné une porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le président reconnu par la communauté internationale avait triomphalement annoncé la prise de ces villes par les forces "républicaines", nouveau nom des forces nouvelles, en fait les rebelles dirigés par Monsieur Soro Guillaume.
Selon donc Monsieur Ouattara, les villes de Duékoué, de Yamoussokro et de San Pédro ont été conquises sans affrontement militaire. Les forces "républicaines" ont été accueillies dans la liesse populaire, affirmait-il dans une déclaration devant un parterre de journalistes étrangers.
48 heures plus tard, le Comité internationale de la Croix-Rouge affirme qu'au moins 800 personnes ont été tuées par balle ou à la machette dans cette ville de l'Ouest de la Côte d'ivoire, Duékoué.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme (Amnesty Internationale, HRW, FIDH) sont aussi sorties de leur réserve et ont appelé le Président démocratiquement élu et reconnu par la communauté internationale de lancer un appel clair et pressant en direction de ses hommes afin d'arrêter les tueries gratuites des populations civiles et de respecter les droits humains. Un message sans ambiguité qui impute ce génocide aux hommes aux ordres de Messieurs Ouattara et Soro Guillaume.
Plusieurs observateurs ont constaté et dénoncé l'enrolement massif des mercenaires en provenance du Nigéria et du Burkina Faso. Le Nigeria a livré une centaine de véhicules 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes. La guerre se poursuit à Abidjan où les hommes de Gbagbo ont reconquis certaines zones dont la Télévision nationale qui leur permet de lancer des appels. La situation reste très préoccupante et le pays d'Houphouet risque de devenir un second Rwanda.
A suivre....