Le président américain a décollé pour l'Irak seulement quelques heures après l'explosion d'une voiture piégée dans une banlieue à majorité chiite de la capitale, dernier soubresaut d'une violence qui a tué au moins 4.266 membres de l'armée américaine depuis mars 2003.
Cette visite surprise arrive à la fin du voyage qui a conduit le président américain à Londres pour le G-20, puis à Strasbourg pour le sommet de l'OTAN, et devait se clore en Turquie.
S'exprimant mardi à Istanbul, devant des étudiants turcs, le président américain a cité l'Irak comme exemple du changement de politique qu'il souhaite impulser par rapport à son prédécesseur George W. Bush. "Faire bouger le navire étatique prend du temps", a-t-il souligné, rappelant son opposition de longue date à la guerre en Irak. "Maintenant que nous y sommes", le retrait des troupes américaines doit se faire "en faisant très attention à ne pas provoquer un plongeon dans la violence".
En poste depuis seulement onze semaines, Barack Obama a déjà annoncé son plan pour retirer l'essentiel des troupes américaines d'Irak dans un délai de 19 mois. Le retour des soldats doit débuter lentement, pour que les forces américaines puissent être présentes lors des élections irakiennes, avant de s'accélérer en 2010.
Environ 50.000 soldats doivent toutefois rester dans le pays après ce délai de 19 mois pour poursuivre la lutte contre le terrorisme.
La visite de mardi à Bagdad était la troisième de Barack Obama en Irak, et la première en tant que président américain. Pour des raisons de sécurité, la Maison Blanche a maintenu la visite secrète jusqu'au dernier moment.
Source : AP