Le dictateur Idriss Deby du Tchad n’a jamais cessé de traiter des mercenaires les rebelles de l’Est. Ces rebelles, les leaders d’entre eux et leurs soldats sont tous des tchadiens appartenant aux différentes couches sociales de notre pays. Avant leurs révoltes armées contre la tyrannie actuelle, ces hommes avaient activement contribué à la libération de notre pays lors de l’annexion libyenne dans les années 80. Leurs leaders avaient occupé successivement des postes ministériels, d’ambassadeurs et militaires dans le régime actuel.
Peut-on encore nier cette réalité que ces hommes sont des vrais tchadiens qui avaient abandonné leurs postes prestigieux dans le gouvernement de Deby pour une chose plus importante : la libération du peuple ? Le peuple ne sera libéré qu’avec le renversement de la dictature de Deby et son remplacement par un régime démocratique.
Il est normal que les tchadiens se demandent si le renversement du dictateur par les armes changera la situation actuelle du pays et mettra fin à la misère du peuple sachant qu’Idriss Deby lui aussi avait tenu les mêmes propos avant de prendre le pouvoir. Cette réticence est due aux promesses non tenues et à la déception des régimes précédents.
Chers compatriotes, ne peut on pas distinguer physiquement Idriss Deby et les leaders des mouvements de la résistance nationale ? Sans doute. Autant que leurs différences physiques et physionomiques, ces hommes ne partagent aucune ressemblance morale ou politique.
Habituellement, la procédure ordinaire de faire un changement positif dans un pays est à travers la lutte aux urnes. Le cas de Barack Hussein Obama aux Etats-Unis d’Amérique est l’exemple courant. En principe, chaque leader des mouvements ou partis politiques devra défendre ses idéaux aux micros devant le peuple pour le convaincre qu’il est l’homme de confiance. Qu’il est l’homme du changement politiquement, socialement et économiquement positif pour le pays. Que son idéologie est celle du développement pour le pays et de l’innovation pour les ententes du peuple. Et ça restera à ce même peuple de dire le dernier mot. Avons-nous vraiment ce choix ?
Ceux qui ont naïvement cru à cette version du changement démocratique sont aujourd’hui sous la terre même si nous saluons leur courage et le travail qu’ils ont pu accomplir avant de périr pour la cause nationale. Le courage de ceux qui sont morts sous la dictature de Deby le combattant pacifiquement sans les armes est indéniable. Cependant, si même la mort de ces pacifistes ne change pas le tyran Deby, il reviendra à nous de revoir notre position et considérer d’autres options. Si la voie des armes reste le seul langage que Deby comprenne, nous serons obligés de l’apprendre.
Le révolutionnaire Mexicain Zapata Emiliano avait dis une fois à ses hommes alors qu’ils étaient dans la rébellion que « vaut mieux de mourir debout que de vivre à genoux ». Même si les mots de Martin Lutter King tels que « I have a dream » sont applaudis par toutes les couleurs de peau, c’est la lutte parallèle de Malcolm X l’a transformé en héro. Parfois, il faut mener les deux luttes pacifique et de la violence ensemble pour persuader à l’oppresseur d’accepter la moindre.
La balle est en ce moment au camp du dictateur Deby de suivre entre la raison de ses sentiments ou le sentiment de sa raison pourvu qu’il soit aussi au courant du mal qu’il a infligé au Tchad et à son peuple.
Le choix des politico-militaires, donc la lutte armée, se dérive du refus catégorique par le dictateur Deby de toute autre option et sa fermeture de toute les portes du changement pacifique. C’est un constat amer mais malheureusement, les politico-militaires n’ont eu aucun autre choix que d’utiliser la force.
Je profite l’occasion pour adresser mes meilleurs vœux pour la nouvelle année à tous les tchadiens. Que périsse la dictature de Deby, que puisse développer notre pays et que cette année soit pour nous tous une année de bonheur, santé et réussite.
Par Souggy Manouri