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Les termes, les verbes, les adjectifs et les maux

 

Les termes, les verbes, et les adjectifs du despote Déby Itno à l’occasion de sa fête du 1er décembre sonnent faux, car au-delà d’une allocation à caractère solennelle a trait à la réconciliation nationale et la paix, il y’a des maux à soigner et des épreuves exemplaires à définir.


Vouloir la paix et prôner la réconciliation entre les fils d’un pays n’équivaut pas à léser et brimer une frange de ses fils et anoblir matériellement d’autres. Les fils du Tchad trouveront la paix sans doute, car l’espoir de toute une génération s’y pose, mais cette paix réelle se fera avec des valeurs propres aux antipodes qui fuient les dépravés du concept actuel.


En 20 ans, le peuple tchadien a subi une espèce d’homélie à deux vitesses, l’une pour la consommation dite démocratique et l’autre pour assujettir notre peuple. Peut-on comptabiliser l’assassinat de cadres, hommes politiques, commerçants, jeunes, citoyens lambda entre autres. Peut-on estimer le grief social et économique ayant entaillé l’ambition idoine de nos compatriotes. Allons loin pour estimer et quantifier la frustration de notre jeunesse. Alors, il faut lire et relire le verbatim de cette paix et réconciliation, bien dosé son hoquet avant de dire du bout des lèvres ces termes qui ne gomment point nos maux.


Dans son énonciation circonstanciée des méthodes et des insuffisances, il fait l’index de ne point savoir que les siens se sucrent de sangs des Tchadiens. Il fait semblant de méconnaitre la ribambelle de voleurs qui l’entoure. Des fonctionnaires qui construisent des châteaux de 300 à 400 millions avec un salaire de 450.000 FCFA. Sa propre création, d’autres trichant et trébuchant sous le poids de détournements à longue échelle, font semblant d’inconsidéré notre intelligence parce que pour eux, nous sommes cette miniature de pensée.


Des approximations sur les rôles, les postes de responsabilités et ses dérivés, et les décisionnaires de tous les instants. À tous les points financiers et administratifs, dans tous les organes lucratifs, demeurent des personnes d’une seule ethnie presque ou d’une région du Tchad. 80°/° des richesses du Tchad vont vers ce seul groupe sans entaille, loin de la conscience, sans vergogne, ni honte.


Le Tchad du despote Déby Itno vit sous un régime injuste envers ses concitoyens, car le système voulu et posé a été murement concocté, et cela, à valeur optique : L’armée, les finances, les demeures stratégiques, le robinet social sont entre les mains du clan Itnos.


Comment peut-on concevoir la paix et la réconciliation entre les fils du Tchad dans ce grenier d’injustice ? Ou accepterons-nous cette alchimie d’un autre temps parce que quelques nervis pansent leurs statures en bouffant du foin ? Ces autres, qui occultent les marchés, le proxénétisme, l’ambivalence et son corolaire désastreux. Ces autres encore qui en l’espèce, valident et contribuent à entretenir l’aspect et la longévité de l’abject.


Depuis belle lurette, nous faisons face à l’incapacité chronique d’un chef de clan déguisé en président, à articuler une phrase en français correct. La violence et l’agressivité des mots qui affleurent à tout instant. Un président de la république qui s’exprime dans un langage désolant, et nous devons trouver cela contemporain, éducatif et exemplaire pour les masses jeunes en devenir. Nous persistons à croire au respect envers les Tchadiens, et nous considérons que ce respect commence aussi par l’usage de la langue et par le choix des vocabulaires.


Le pardon entre Tchadiens ne se résume pas à quelques pré verbiages dits de la bouche d'un despote sanguinaire et cruel.


Qu'Idriss Déby Itno commence lui d’abord sans arrogance, par demander pardon au peuple tchadien pour tout le mal que lui et son clan ont perpétré depuis 20 ans. Que les Tchadiens soient rétablis équitablement dans leur droit. Qu’il permette aux diverses familles tchadiennes de faire leur deuil et réhabiliter la mémoire de ceux qui ont été assassinés par ses sbires.


Il ne suffit point d'aller à quelques pas, se saouler et dépraver les mœurs pour roter de son haleine et débiter des phrases choisies pour la circonstance. La réconciliation réelle viendra des vrais fils du Tchad, ceux qui l'a veule et en rêve. Mais non des acabits triés sur le volet, et chantant l'hymne de la prostitution à perpétuité.


La paix a un prix : la justice. Sinon comment vivre ensemble injustement.


ASSILECK HALATA Mahamat

Tag(s) : #Politique
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