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Au Tchad, les accrochages entre braconniers et forces de l'ordre tchadiennes deviennent fréquents. Il y a quelques jours, un violent accrochage s’est soldé par la mort de deux éléments de l'armée à Goré.

Le gouvernement tchadien a interdit le braconnage d'animaux sur tout le territoire national, cependant les braconniers s’organisent en véritables groupes armés et arrivent parfois de territoires voisins. Face à cette situation qui devient très préoccupante, le ministre de l’Environnement et des ressources halieutiques a effectué une tournée dans le Logone oriental où il s'est entretenu avec les autorités administratives, militaires et traditionnelles du département de Nya Pendé sur le sujet. Sur place, le Ministre n'a pu que constater impuissant les dégâts causés par les éléphants chassés par les braconniers. Le bilan fait état d'un déficit estimé à plus de 1.500 tonnes de récoltes céréalières à Baïbokoum entre 2009 et 2010.

 braconnage 

L’association « SOS éléphants » à officiellement demandé le démantèlement des bases des braconniers installées à l’intérieur du Tchad. Pour l’heure, les autorités feignent de prendre au sérieux ce problème. Mais dans les faits, aucun plan d’actions n’est formellement défini. Il manque réellement une coordination entre les autorités politiques et militaires d’une part et une campagne de sensibilisation de la population d’autre part. Et comme toujours, l’exemple devant venir des plus hautes autorités, une Ong internationale contre le braconnage sauvage des éléphants en Afrique a récemment interpelé le Président Idriss Deby Itno sur son rôle dans la lutte contre ce phénomène. L’Ong américaine a été scandalisée de constater que le chef de l’Etat Tchadien orne son bureau de la présidence avec des meubles fabriqués avec des défenses d’éléphants issues certainement de ce trafic illégal. La présidence de la République très embarrassée a préféré garder le silence.


 

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D’après les experts, le trafic d’ivoire est devenu un commerce plus lucratif que celui de la drogue en Afrique, notamment à cause de la forte hausse de la demande en Asie. Que dit donc la législation tchadienne en la matière ? L’application de la loi sur la faune des Eaux et Forêts condamnerait les intéressés tout comme les recéleurs à des peines de plusieurs mois de prisons fermes et de plusieurs millions de francs cfa d’amende.

Tag(s) : #Ambénatna
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