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Gali Ngoté Gata
Mahamat Saleh Annadif

 

 

Décidément la fin est proche pour le régime MPS. On serait même tenter de parler de déclin d’un régime mais là, l’expression nous parait bien chargée et ne pourrait donc s’appliquer ici dans la mesure où le régime MPS n’a jamais connu d’apogée. Nous avons longuement épilogué ces dernières années sur les tares de ce régime apatride. Aujourd’hui, nous constatons tous combien ce régime MPS est pourri et comment il pourrit notre vie à nous tous.

 

Depuis quelque temps, Idriss Deby a pris un malin plaisir à faire le vide autour de lui. Il chasse ses plus proches collaborateurs sans aucune forme de considération. Aussi bien dans l'armée que dans l'Administration et le parti, ils sont nombreux ceux qui ont mouillé leur maillot pour le MPS et qui ont été surpris un beau jour de leur vie par la volte-face d’un Général Président Sultan imprévisible.

 

Si certains sont traînés devant les tribunaux et jetés en pâture à la vindicte populaire, d’autres sont en revanche contraints de quitter Ndjaména et se faire oublier dans les confins du pays. Humiliés, malmenés d’une prison à une autre et parfois même torturés à mort, ces hommes et femmes qui se considéraient comme des barons du MPS vivent en réalité aussi mal que les opposants irréductibles les affres d’un régime clanique, mafieux et criminel. Ces collabos d’hier et d’aujourd’hui ont pratiquement vendu leur âme au diable. Le patriotisme, les principes, la dignité, l'honneur, la foi en Dieu, ect. n'avaient plus de sens en leurs yeux. Ils ont tout abandonné pour être au service et servir aveuglement un homme ignorant, brutal, inculte, paresseux, apatride, pervers, franc-maçon, ect. Ils méritent bien que les dieux leur tombent sur la tête.

 

L’arrestation du Député Gali Ngoté Gatta, son simulacre de procès et sa condamnation reflètent bien l’état de déliquescence dans lequel se trouve notre pays aujourd’hui. Quoiqu’on puisse lui reprocher, Monsieur Gali est un Député et à ce titre il est couvert par son immunité parlementaire. L’Assemblée nationale devrait normalement lever au préalable cette immunité avant que le pouvoir judiciaire n’examine les faits que l’exécutif reproche au chasseur de phacochères. Cette procédure est délibérément violée dans notre pays où Monsieur DEBY trône au dessus de tout et dicte ses caprices. Il s’est autoproclamé Sultan et Président à vie du Tchad.

 

Quand à la chasse, il faut dire que dans un pays organisé où les lois sont connues et appliquées, elle est forcement réglementée. Tout chasseur, professionnel ou occasionnel, doit disposer d’un permis de port d’arme de chasse. On ne peut pas utiliser une Kalachnikov pour chasser du gibier ! Dire que le phacochère n’est pas une espèce protégée pour justifier sa chasse n’est pas un argument valable. Il y a des zones interdites à la chasse où on ne doit tuer ni phacochère ni pintade. Les soldats des eaux et forêts sont là pour veiller au respect de ces règles. Or aujourd’hui, des braconniers parcourent notre pays dans toute sa partie orientale et méridionale jusqu’au Cameroun voisin, massacrant au passage gibiers et éléphants sans qu’aucune réaction de nos autorités ne soit observée. Tout récemment, le monde entier a été scandalisé par le massacre de presque 200 éléphants au Tchad et à la frontière camerounaise où les autorités de ce pays ont vite indexé notre pays qui est resté muet face au concert de protestations enregistrées.

 

Le procès du phacochère entre dans le cadre d’une propagande médiatique orchestrée par le Gouvernement Nadingar éclaboussé par les associations de défense de l’environnement. Monsieur Gali est ici le bouc émissaire tout trouvé pour donner un gage à la communauté internationale. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que Monsieur Gali est aussi un homme politique, un opposant au régime MPS doublé d’un activiste de l’ombre. C’est un secret de polichinelle que certains écrits diffusés sur le web, imprimés et distribués sous forme de tracts à Ndjaména, Moundou et Sarh, sont l’œuvre d’un groupe d’individus tous originaires du Sud du Tchad, ayant des positions extrémistes, comparables aux Intérahmwés du Rwanda, qui utilisent le régime MPS comme tremplin pour ouvrir le feu sur tout ce qui touche les Nordistes. Les documents « Tchad : éden des rapaces » ou encore « Tchad : éloge de lumière obscure » et bien d’autres sont des illustrations parfaites qui portent la signature de Gali Ngoté Gata, Succès Masra, Daniel Bekoutou, Jacquelines Moudeina et j’en passe. L’ANS ne peut pas ignorer cet activisme sousterrain, de Gali. Deby prend toujours le devant pour éliminer ses adversaires déclarés ou potentiels. Monsieur Gali doit surveiller tout ce qu’il avale du fond de sa prison.

 

Quant à Monsieur Mahamat Saleh Annadif, il faut dire qu’il ne porte pas bien sont nom ! Annadif n’est plus nadif, il est maintenant officiellement trempé dans la merde jusqu’aux oreilles. D’ailleurs, ce n’est pas une surprise pour ceux qui connaissent, peu soit-il, le bonhomme. Les fonds de la coopération taïwanaise ça vous dit quelque chose ? Comme tous les gloutons du régime MPS, Annadif s’est gavé comme une oie. Les contrôleurs d’Etat doivent faire un petit tour en Angola, à Addis-Abeba, à Paris et où sais-je encore.

 

Monsieur Annadif n’est donc pas à son premier coup, son appétit est comparable à celui des Zaghawas qui 22 ans durant sucent ce pays sans se rassasier. Nous l’avons écrit très tôt, dès la chute du Colonel Khadafi, que les Arabes du Tchad sont en insécurité. Le parrain et protecteur n’est plus, ils sont désormais à la merci du grand méchant loup, Idriss Deby qui ne les porte pas vraiment dans le cœur. Cette humiliation d’Annadif était peu probable au temps du feu le Colonel Khadafi qui imposait à son poulain Deby quelques têtes arabisées. Mais Annadif a vécu des souffrances et humiliations beaucoup plus grandes que cette arrestation et ce matraquage médiatique. Tout Ndjaména est au courant des actes répréhensibles d’Idriss Deby envers la famille d’Annadif. Vous comprendrez que nous ne pouvons rentrer dans les détails, c’est déjà suffisamment lourd comme ça. Mais, toute honte bue, Annadif a continué à défendre son Président Idriss Deby. Cela n'est pas une attitude d'un cheikh comme il prétend l'être. Annadif a tout d'un faux cheikh. Après ce scandal, il doit être destitué.

 

Aujourd'hui au Tchad, un Etat qui chante la démocration et la liberté d'expression, mais où personne n'est assez courageux pour indexer les plus grands voleurs de la République, les criminels et autres violeurs qui arpentent les artères de nos villes toujours à la recherche d'une proie. Deby n'a t-il pas annoncé dès le début : "... je vous amène ni or, ni argent mais la démocratie et la liberté.". En définitif, il n'y a eu ni or, ni argent, encore moins de démocratie et la liberté. Mieux, les voleurs et les bandits à punir, c'est vous les autres et jamais un Zaghawa.

Tag(s) : #Ambénatna
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