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Toutes les informations convergent maintenant pour accréditer la thèse d'un crime prémédité. Les deux journalistes de RFI ont été ciblés, suivis, enlevés et abattus par leurs ravisseurs. On se demande forcément pourquoi une telle violence surtout quand on sait que ce n'est pas le mode opératoire dans cette contrée du Mali où à plusieurs reprises des occidentaux ont été enlevés et échangés plus tard contre une forte rançon. Mieux, les derniers otages libérés ont affirmé que leurs ravisseurs les ont bien traités, pas de tortures ni de brimades. Formidable quand on sait comment les Occidentaux torturent et éliminent les terroristes "islamistes". Alors qu'est ce qui explique donc cette soudaine rage de violence, qui ressemble bien à une représaille.

 

Outre l'intervention française avec l'opération Serval et ses dégâts, l'insécurité ambiante qui prévaut au nord du Mali tenaillé par les différents groupes armés, les trafiquants de marchandises, les terroristes, les assises à Bamako consacrées au nord Mali qui sèment la discorde entre les frères du nord et la récente libération des 4 otages français, on ne voit d'autres évènements pour faire un rapprochement et tenter d'expliquer cette folie meurtrière qui s'est emparée de ces individus.

 

A ce jour, aucune piste sérieuse n'est annoncée. Les "Experts de Paris" ont débarqué à Kidal avec des appareils pour relever des empreintes et autres analyses technico-biologiques. RFI nous apprend que 35 personnes ont été interpelées dans le cadre d'une enquête ouverte. On cherche 3 ou 4 tueurs.

Au fil de l'actualité, certaines informations captent notre attention et attisent notre curiosité. C'est ainsi que nous avons suivi dans un média français, un officiel expliquer que pour la libération des 4 employés d'AREVA au Niger, les ravisseurs avaient exigé un appareil de détecteur de faux billets. Cette exigence avait eu pour effet de bloquer un temps les négociations mais que finalement tout s'est denoué, ce qui a rendu possible leur libération et le retour des 4 otages en France.

 

Autre fait non négligeable. Tout le monde a remarqué la retenue des otages à leur libération. Aussi bien à Niamey qu'à Paris, les désormais ex-otages d'AQMI ont tous observé une curieuse attitude. D'abord, on n'a pas senti beaucoup de joie et de sympathie avec les autorités françaises, c'était vraiment le service minimum. Ensuite, ils ont refusé de s'exprimer, même pour dire merci à l'Etat français, merci à tous ceux qui durant 3 ans se sont mobilisés pour leur libération. L'insistance du Président Hollande ne changea rien.
 

Le lendemain, les otages libérés ont décliné l'invitation du Président Français pour un déjeuner à l'Elysée. Et pour finir, ils ont catégoriquement refusé de s'adresser à la presse malgré les multiples demandes. Tout cela n'est pas normal, c'est du jamais vu en France. Il a fallu cette terrible nouvelle sur l'assassinat des journalistes de RFI pour q'un seul accepte de se présenter au plateau de TF1 pour exprimer sa compasion aux familles endeuillées.
 

Dès lors, toutes les intérrogations sont permises. Quoiqu'on dise sur la liberté d'expression et la démocratie en France, il y a des questions sur lesquelles tout le monde s'accorde à ne pas trop creuser et donc à s'infliger une auto-censure.

 
Pour notre part, nous estimons qu'il ne faut pas emboucher les mêmes trompêttes et se contenter de relayer les mêmes infos et les mêmes analyses, quitte à se tromper. Surtout ne pas paraître plus affectés que les endeuillés. Cette formidable solidarité africaine exprimée à travers des hommes politiques, de médias, des Ong, de la société civiles, des Fan's de RFI, etc. nous parâit quelque peu irréaliste et démesurée. On a même entendu quelques uns pleurer à chaude voix sur la radio mondiale ! Où sont ses pleureurs professionnels quand les drones américains déciment des familles entières en Afghanistan ? Passons.
 
 

A notre humble avis, il manque incontestablement un élément dans la libération des 4 otages et qui expliquerait peut être leur attitude. L'argent de la rançon est souvent marqué ou payé en faux billets. Ces billets de banque sont marqués pour permettre un repérage facile des ravisseurs et les éliminer si possible après avoir libéré leurs otages. Il ne faut pas oublier qu'on utilse des drones dans cette zone.

Cette anecdote suivante n'est pas fortuite. Il y a quelques mois, la presse malienne avait rapporté l'arrestation de l'épouse de l'ex Président malien Amadou Toumani Touré à Berlin où elle faisait des achats dans un magasin de luxe. L'ex Première dame du Mali a eu la surprise de sa vie de voir les limiers débarquer et lui demander de les suivre au poste. Il s'est avéré que les billets en euro utilisés par Mme ATT étaient marqués par la DGSE; ces billets étaient destinés à payer la rançon pour la libération des mêmes otages, c'était juste avant l'élection présidentielle française de 2012. Une partie de cet argent a été détournée par ATT d'où son lâchage par Sarkozy. 

 

Quand on constate que l'assassinat des deux journalistes de RFI est intervenu à peine 48 heures après la libération des 4 otages français, il nous paraît difficile de ne pas établir un lien avec AQMI. Les condamnations fusent de l'Afrique francophone et on s'active pour retrouver les tueurs en vue de les châtier. Espérons qu'on dira pourquoi leurs assassins ont-ils agi de la sorte afin que les leçons soient tirées sur tous les plans. Terminons par la déclaration de la présidente de France médias Mme Marie-Christine Saragosse : "En Afrique, RFI est plus qu'une radio, c'est une institution". A vous d'apprécier.
 

La Rédaction

 

Tag(s) : #International
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