Paris/Ndjaména : crise autour des AML livrés à Khadafi

Le régime d'idriss Deby Itno rencontre son premier véritable problème avec la France de Monsieur Sarkozy. En effet, le Président français qui dégringole continuellement dans les sondages à moins d'un an de l'élection présidentielle, a décidé d'agiter ciel et terre pour espérer remonter la pente glissante et ce en bombardant tous azimuts des Etats au prix des vies humaines essentiellement africaines. Sauf que la politique internationale n'a jamais fait élire un homme en France.

Dans cette logique guerrière, la France n'apprécie pas le soutien suicidaire du Tchad d'Idriss Deby à son voisin et parrain le Colonel khadafi en proie à une rébellion interne. Les remarques et menaces à peine voilées de Paris n'ont pas apparemment fait fléchir l'homme fort de Ndjaména.

Ces derniers jours, la tension a monté d'un cran lorsque l'état major français a été informé du transfert en Libye de la majorité des chars AML et BMP fournis par la France en 2008 pour contrer la rébellion de l'Est. Le sang de  Sarkozy a fait tour, il  a joint Deby au téléphone et des échanges musclés ont suivis. Conséquences : l'état major français a reçu l'ordre de suspendre tout livraison d'armes, de munitions et d'équipements militaires au Tchad.

Idriss Deby Itno est au centre des récriminations du Conseil national libyen qui ne cesse de dénoncer auprès de la communauté internationale l'engagement de l'armée nationale tchadienne (ANT) dans le conflit libyen. La France a jusque-là manoeuvré pour ne pas exposer sa marionnette tchadienne à la face du monde. Mais il y a une limite à ne pas franchir surtout lorsque cette communauté internationale se retrouve dans une impasse et cherche même à intervenir au sol. La France risque d'affronter l'armée tchadienne équipée de matériels français en terre libyenne.

Cette nouvelle crise avec la France de Sarkozy inquiéte sérieusement les Itnos qui tremblent déjà de tous leurs membres à l'idée de la chute programmée du Guide libyen, épine dorsale du régime antinational du MPS.        

Comments

[TRAORE SEIDOU]

On ne peut ne pas être d'accord  avec les dictateurs Deby ou Ghaddfi, je conçois légimement votre point de vue. Mais passer sous silence la reconquête coloniale française qui se déssine
actuellement sur notre Continent et qu'on n'y ait pas suffisemment fait cas, me deçoit énorment. N'occultons pas les véritables en jeux de la crise actuelle en Afrique.Partout il y a des dicteurs
en Afrique comme ailleurs ! mais ces donneurs de le çon de la "démocratie, ne cible que les indociles dictateurs  qui n'obeissent  pas au Dikta européen, et alors, on invente un nouveau
concept  au nom d'un "pseudo-démocratie", droits du peuple, droits humains, droits d'ingérence, sauver les peuples de leurs bourreaux ect..., alors que depuis plus 50 ans, le Continent
africain broie de la misère pour le bonheur de l'Europe occidentale. Ce n'est pas à la France, ni à l'Europe de sur croît de pretendre  sauver les peuples afrcains de leurs dictateurs,
d'autant plus cette  puissance occidentale d'occupation elle même était, et, est encore de nos de responsable de l'agonie de l'Afrique. la "Françafrique" illustre bien le réseau de pillage
instauré en Afrique. Imposer une démocratie par le canon, cela porte suet à caution. Croyez-vous que quand un blanc meurt en Afrique, c'est pour les beaux yeux d'un nègre? J'en doute fortement.
Ne nous leurrons pas. En vérité, ce que cherche l'Europe occidentale et plus particulièrement la France en Afirque est la reconquête colonialepure, voire la perpètuation du système néocolonial
empêchant ainsi  l'emergence d'une nouvelle structure politique démocratique autocthone, choisie librement par les hommes et les femmes , répondant aux aspirations de leurs  peuples. On
ne dira jamais asser que  l'une des causes fondamentales de la misère africaine, est le système monetaire de la zone franc dite CFA, imposé sur un système économique, finaciaire et bancaire
extraverti au détriment de l'économie endogéne africaine.la France, est la seule bénéfiaire du système actuel. La monaie d'un pays fait parie intégrante de sa souverainité. Elle ne peut être
gérer par un tiers ou un organisme extérieur. Le cas de la monaie CFA nécessite un débat et une réflexion...