Nous avons appris cette semaine la mort mystérieuse de trois Généraux travaillant à l'état major général des armées.
Deux Zaghawas et un Sudiste, tous de grade de Général, occupant des postes importants au sein de l'état major général de l'armée, ont subitement perdu connaissance alors qu'ils se trouvaient dans leur bureau respectif. Presque simultanément, ils étaient tous tombés et ont perdu connaissance. Transportés en urgence à la base militaire du Sergent Chef Adji Kosseï pour recevoir des soins, le Médecin chef, après une consultation presque superficielle de leur état de santé, n'a pas souhaité les admettre au sein de sa structure médicale. Le Colonel français, jugeant leur cas extrêmement sérieux, un AVC, suggère aux autorités tchadiennes leur évacuation.
Informé, Idriss Deby ordonne leur évacuation en France. Le cabinet du Premier ministre se met en branle et saisit l'Ambassade du Tchad à Paris pour la location d'un avion médicalisé. L'Ambassade se met à son tour dans tous ses états et trouve rapidement un affréteur. Celui-ci exige d'abord le dossier médical des personnes à évacuer. Puis le versement cash d'un montant de 30.000 Euros. Une fois le pactole empoché, l'affréteur demande une copie du visa de l'ambassade de France à Ndjaména.
L'Ambassadeur de France à Ndjaména refuse de délivrer les visas sur le champ et exige d'abord aux autorités tchadiennes les documents attestant une prise en charge totale des patients à l’hôpital Val de grâce de Paris. Dans la capitale française, l’Ambassade fait les mains et pieds pour obtenir cette garantie. Dans ce cas de figure, il faut d’abord verser la totalité de la somme. Le Premier ministre ordonne le virement à partir des comptes de l’Ambassade du Tchad à Paris. Le temps passe, les trois généraux sombrent dans un coma profond.
L’avion décolle finalement le lendemain et atterrit à l’aéroport de Ndjaména vers 11H30. Mais c’est trop tard, dans la nuit, l’un après l’autre, les trois Généraux de Deby succombent à leur mystérieuse. C’est la consternation.
Les familles mais aussi les frères d’arme de l’état major ainsi que le personnel de la primature, les médecins militaires français et les collaborateurs de l’Ambassadeur de France, tout le monde s’interroge sur cette mystérieuse coïncidence d'AVC qui emporte à la minute prête trois Généraux de l'armée. Les langues se délient et des interrogations fusent de partout. Du coup l'ANS est entrée en action et sonde toutes les personnes qui ont suivi cette affaire. La thèse d'un assassinat par empoisonnement est la plus partagée.
Par Ambenatna Infos