Communiqué de presse N°007/BE/FSR/2012.
Nous voilà à la veille du scrutin présidentiel français où nos yeux sont rivés sur le résultat de cette élection combien capitale pour l'avenir de notre cher pays. Au-delà du Tchad toute l'Afrique retient son souffle pour l'issue de ce scrutin.
Car beaucoup d'entre nous ne se rappellent pas de ce fameux discours de Dakar du président sortant Nicolas SARKOZY. Discours rédigé par son conseiller Henri Guaino Le président français déclarait notamment que lacolonisation fut une faute tout en estimant que le « drame de l'Afrique » vient du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. Et après sa visite éclair à N'djamena sur l'affaire arche de zoé d'ajouter " J'irai également chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait".
Quelque soit le gagnant de ce scrutin nous attendions des actes concrets pour redéfinir une politique de coopération saine basée sur le respect de la personne humaine et où le centre d'intérêt serait la population de ce pays et non l'intérêt égoïste de quelques personnes fussent-elles dirigeantes.
Autrement dit des relations institutionnalisées et non des relations de copinage qui jusqu'à là nous ont apporté que malheur. A l'image de l'Europe, nous voulons aussi construire des Etats démocratiques où le principe des droits de l'Hommes est vivement respecté.
Cela dit, bien que l'union Européenne a parrainé l'accord politique du 13 Août 2007, en vue de renforcer le processus démocratique au Tchad ; accord qui a eu la caution du gouvernement tchadien ainsi que celle de la communauté internationale, il reste cependant entaché d’un péché originel. En effet, Il est important de signaler qu'en 2005 l'opposition avait boycotté le recensement électoral tout comme le referendum constitutionnel. Il convient de noter malheureusement que ce dernier n’a d’autre objectif que le renforcement des pouvoirs du président de la république et faire sauter le verrou limitant les mandats présidentiels à deux mandats. .
Certains responsables politiques n’ont pas tarit d’éloges en qualifiant l’accord de " chance historique". Une telle appréciation dénote la méconnaissance du dictateur Idriss Deby qui ne respectera jamais ses engagements
Le chapitre 4 n'a pas du tout était respecté Il s’agit de créer les conditions adéquates à. l'environnement démocratique et surtout à la neutralité de l'Etat: Car le recensement électoral conformément aux normes internationales pouvant mettre en place des cartes biométriques et des fichiers électoraux informatisés et sécurisés doit être une réalité et non un leurre tout comme la dépolitisation et la démilitarisation de l'administration territoriale. Par ailleurs, les chefs de circonscriptions administratives et les auxiliaires de l’administration ( sultan , chef de canton etc.…) doivent au préalable renoncer à leurs charges s’ils désirent s’engager à une compétition électorale..
Malheureusement cette règle a été vidée de sa substance par Deby lui-même qui cumule le titre de sultan de bideyat en sus de sa fonction de chef d’Etat.
Pire cet accord du 13 Août 2007 sert d’alibi pour affaiblir et désagréger l'opposition politique de l'intérieur. Cet accord constitue en fait un rempart pour le régime afin de se pérenniser et déstabiliser tous ses adversaires .L’absence de la désapprobation est assimilable à l’impunité et peut encourager le régime à commettre le pire. Il peut tuer sans être inquiété. Le cas du porte parole des partis politiques de l’opposition en la personne de Ibni Oumar Mahamat Saleh qui a été enlevé devant ses enfants sans laissé la moindre trace jusqu’aujourd’hui , malgré l'insistance de la France ,est un exemple éloquent en la matière.
Cet accord est entré dans une caducité absolue. Nous convions les opposants politiques tchadiens à l’oublier et à réfléchir sur d’autres solutions pour permettre au peuple tchadien de se débarrasser de son bayonneur et de son fossoyeur.
Les souffrances des tchadiens ont atteint l’insupportable .L’insécurité alimentaire s’installe au nord du pays et dans plusieurs poches au centre. L’injustice est plus que criante. Vous vous souvenez de ce député qui vient d’être jeté en prison comme un simple vulgaire sans le moindre respect des règles judiciaires en la matière. S’il faut ajouter à ce cas de figure l’arrestation de l’imam Nasradine à qui l’on reproche des prêches stigmatisant l’injustice, il est permis de dire que la coupe est pleine.
Tchadiens, réveillez-vous, refusez qu’une franche des tchadiens se placent au-dessus des autres. Il est plus qu’urgent d’abréger votre calvaire en vous positionnant dans la voie de l’instauration d’un Etat de droit qui garantit et assure : les libertés, la justice pour tous et fait du Tchad un Etat où le respect des droits de l’Homme est sacré.
" Ta liberté naitra de ton courage"
" A cœur vaillant rien d'impossible"
Fait à Paris le 21/04/2012
Pour le Front pour le Salut de la République (FSR)
Le Commissaire à la communication Porte- Parole du (FSR) :
Abakar Assileck Halata