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Imaginer un seul instant un Erdimi au pouvoir avec derrière lui des sirènes dans les rues de la capitale, comme un président tout puissant à l’image de celui qui est en place actuellement.

A l’est, c’est peut-être déjà fini. Sinon il m’est difficile de faire un autre raisonnement logique sans soulever des questions d’ordre personnelle portant sur la personne du premier responsable de l’UFR. Ils (les autres chefs rebelles) se sont amusés, pour des raisons que nous connaissons tous, à remettre une fois de plus, écroués sous les arbres de la rébellion, la direction du mouvement armé UFR entre les mains de ceux-là mêmes qui nous torturent à l’intérieur. Si hier je pouvais soutenir l’idée selon laquelle tout tchadien pourra conduire la rébellion, aujourd’hui la dure et coriace évidence m’oblige au vu de ce qui se passe sur le terrain à reconsidérer ce point de vue.

C’est peut-être l’homme qui n’est pas à la hauteur diraient certains. Mais cela n’explique pas et ne justifie pas à suffisance le comportement de toute l’équipe dirigeante. Schématiquement dit, l’UFR devient aujourd’hui, du moins pour moi, un autre gros monstre plus effrayant qui ne peut communiquer et dont les carences malsaines sont perceptibles à l’horizon. Il est un secret pour personne que le combat de la classe zakhawa en pleine brousse c’est de garder le pouvoir. Par voix de conséquence elle ne pourra chercher qu’à faire diversion et certainement attendre le bon moment pour livrer en colis empaquetté, puisque toute la responsabilité a été confiée à un autre zakhawa, ces autres tchadiens qui ont tout sacrifié pour nous libérer des sangsues.

Il est de plus en plus établi aujourd’hui que les organes de l’UFR ne peuvent, sous les arbres où les hommes sont supposés être libres d’exprimer leurs choix, de convoquer le premier responsable pour qu’il s’expliquer sur les dérives du mouvement. Ceci dans le seul but de débattre et d’ôter les grains de sables qui font obstruction à la bonne marche de la rébellion. Pour un mouvement qui se respecte et qui voudrait que nous le soutenions, il est impératif que ces dirigeants communiquent pour nous dire sinon nous expliquer le pourquoi de la non tenue du congrès tant attendu par les observateurs de la scène politique tchadienne. Et si le mouvement en tant qu’organe est incapable de convoquer son président dans la jungle, je dirai qu’il y a lieu de vraiment s’inquiéter des vraies intentions et de son actuel président et des objectifs réels du mouvement lui même.

Imaginer un seul instant un Erdimi au pouvoir avec derrière lui des sirènes dans les rues de la capitale, comme un président tout puissant à l’image de celui qui est en place actuellement. Je ne sais pas s’il osera ne serait-ce qu’un instant accorder du temps à la nouvelle classe dirigeante composée majoritairement des maquisards si cette dernière arrive à se maintenir en vie. Les divergences actuelles sont nombreuses au sein de cette équipe. Erdimi est contesté et sait qu’en cas de tenue d’un congrès, les audacieux demanderaient certainement qu’il parte. S’il part, c’est la communauté zakhawa qui va perdre le pouvoir qui est déjà un acquis à l’intérieur. S’il reste, les combats n’auront pas d’ardeur et la victoire incertaine. Ça sera un changement sans changement réel si malgré tout il arrive. Pour la petite parenthèse, personne ne souhaite l’arrivée d’une telle course. Même dans les églises, on prêche la non réalisation d’un tel projet. Je ne saurai vous donner le point de vue des soudanais mais j’imagine que ça doit être un vrai casse-tête pour eux. C’est à croire que les choses ne vont jamais bouger de sitôt. Comme disent souvent les croyants du pays, remettons les choses entre les mains de Dieu, il saura nous montrer la porte de sortie.

Par Jorkakou
Tag(s) : #Politique
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