Frédéric LOPEZ revient d’ici quelques années, avec une émission télévisée, appelée : retour en terre inconnue chez les Goranes, pour permettre à l’actrice, réalisatrice et auteur française Sylvie Testud ; de prendre des nouvelles des personnes rencontrées (Adoum, Dahbie, BarkaÏ et Khaltouma…) lors de son voyage rendez-vous en terre inconnue chez les Goranes.
« Le rendez-vous en terre inconnue est une histoire sans fin » comme le dit Gérard Juguet. Les Goranes sont des peuples nomades vivant au Kanem, Borkou, Tibesti et Ennedi ; qui survivent de l’élevage et la vente de bétails et de dattes. Ils ont libéré le Tchad de la Lybie. Mais aujourd’hui, ils vivent dans la peur et la misère. Par contre, leur région le BET est riche en sous sol, mais jusqu’à là reste inexploitée. Depuis la défaite de 1990, Ils rêvent de l’indépendance de leur région le BET, jusqu’à là reste sans réponse, malgré les guerres répétées contre le gouvernement central.
Les Goranes vivent depuis des siècles, dans le désert avec des petites maisonnettes construites en paille. Ils n'ont rien bénéficie de l’Etat central Tchad, depuis le départ d’Hissein Habré au Sénégal. Aujourd’hui dans leur région, ils n'ont pas des hôpitaux, des écoles et des administrations dignes. L’Etat central tchadien les a abandonnés à eux-mêmes, c'est les cas d’Adoum, Dahbie, BarkaÏ et Khaltouma et les autres. Comme l’a remarqué Florence Malleron dans les retours en terre inconnue chez les Goranes : « Ils ne sont que louanges pour leur pays. L’hostilité du désert, la rigueur du climat, le manque d’eau ont forgé le caractère des Goranes, peuple nomade de l’Ennedi, une région isolée du nord tchadien. Frédéric Lopez a convié l’actrice Sylvie Testud à découvrir comment, au XXIe siècle, il est possible d’être profondément heureux et reconnaissant à la vie tout en occupant une terre impénétrable, loin de l’idée d’abondance.
Les Goranes sont éleveurs de dromadaires. Leur troupeau est leur assurance vie. Sans lui, pas de déplacements envisageables. Or le destin de ces populations est de bouger sans cesse. L’eau est à plusieurs jours de marche. Leurs longues caravanes, venues de la nuit des temps, traversent des espaces infinis. Dans un paysage grandiose, ils s’acheminent vers les profondeurs d’un canyon où se dissimule la rivière, véritable trésor et point de ralliement des tribus et de leurs animaux.
Courage et force de caractère sont les qualités primordiales. Pour survivre au milieu du Sahara, il ne faut pas plier. Est-ce pour cela que les hommes montrent un visage dur et autoritaire ? Pendant qu’ils s’occupent de leurs dromadaires, les femmes veillent sur le petit bétail, pilent le mil ou coupent le bois. Chacun évolue dans des mondes parallèles. Les repas ne sont jamais pris en commun. Ce serait une humiliation pour un Gorane que d’assister sa compagne à la confection des plats.
Les relations conjugales sont parcimonieuses. Sylvie Testud a rencontré en Khaltouma son alter ego nomade. D’emblée, la complicité s’est installée entre les deux jeunes femmes. Chacune tente de comprendre le mode de vie de l’autre. Avec une extrême douceur, Khaltouma raconte son mariage forcé, sa tentative de fuite et la brutalité de son mari lorsqu’il la retrouve et l’enlève, la jetant comme un sac sur un dos de dromadaire. C’est le moment le plus émouvant de cette rencontre. Aucun signe de tendresse ne traverse le regard des Goranes lorsqu’ils évoquent leurs épouses. La splendeur des images ne parvient pas à effacer le sentiment de tristesse qui naît du regard résigné de ces femmes.»
Nous pensons que l’Etat central tchadien, changera de politique sur le BET, avant le retour en terre inconnue chez les Goranes, prévu d’ici 3 à 5ans. Il sert à prendre de nouvelles Adoum, Dahbie, BarkaÏ et Khaltouma et les autres et dire ce qu’ils sont devenus après l’émission de rendez-vous en terre inconnue avec Sylvie Testud, de février 2012.
Nous demandons à l’Etat tchadien de prendre sa responsabilité et de développer le BET et changer la vie d’Adoum, Dahbie, BarkaÏ, Khaltouma et les autres avant le retour en terre inconnue chez les Goranes. C’est une réponse très sensible qui joue avec l’honneur de Goranes en général et le Tchad en particulier. Si l’Etat tchadien n’a pas prit sa responsabilité et nous a humilié aux yeux du monde, comme celle de rendez-vous en terre inconnue. Nous les Goranes intellectuels ; nous engagerons une demarche politique et militaire pour l’indépendance du BET sur la chaine nationale et internationale et nous l’obtiendrons. Bon entendeur salut !
Fait à Québec le 10 décembre 2012
Wourgouley M.M