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Depuis quelques jours, la Tunisie et l’Algérie, deux pays de l'Afrique du nord, sont secoués par des troubles sociaux, fruits de l’arbitraire qui étouffe les populations soumises depuis des décennies à des régimes draconiens sur les libertés d’expression et d’entreprise.


La Tunisie de Ben Ali, 23 ans de pouvoir sans partage et une démocratie de façade, a été de tout temps indexée par les organisations internationales des droits de l’homme pour sa politique répressive et sa restriction des libertés.

L'Algérie quant à elle, a pu tourner une page très sombre de son histoire faite de l'occupation française. Des cas de tortures horribles commises sur les populations algériennes par les forces coloniales ont été démontrés. Il a été prouvé par exemple que Jean Marie le Pen, Colonel de l'armée française en opération en Algérie et plusieurs fois candidats à l'élection présidentielle française, s'est illustré par une cruyauté sans commune mesures avec des actes de tortures indescriptibles. Et pourtant, l'Algerie va encore sombrer dans une repression sauvage de ses propres fils taxés d'islamistes, mal vus par l'occident. Sur tous ces crimes abominables des autorités algériennes sous le règne de Boutéflika, les ONG des droits de l'homme et la CPI  ferment herméthiquement les yeux.

Aujourd'hui, les manifestations contre la chéreté de la vie ont déjà causé la mort de près d'une centaine de personnes dans ces deux pays. A cette date, la CPI n'a pas bronché. Pourquoi ?

 

Contrairement donc aux autres pays de l’Afrique noire, les pressions diplomatiques n’ont jamais franchi un seuil bien défini quand il s’agit du Maghreb, du Moyen-Orient ou de la Russie. Les ONG des droits de l’homme sont au service des gouvernements occidentaux, ce qui fait qu’elles sont très souvent rapidement rappelées à l’ordre pour ne pas mettre en mal les intérêts économiques réciproques et cela au grand dam des populations opprimées.


Nous avons vu les mêmes ONG s’activer comme des vrais diables pour dénoncer des situations similaires en Afrique noire où des crises économiques ou des conflits postélectoraux ont conduit à des manifestations réprimées par les forces de l’ordre. C’était il y a quelques années avec le cas du Kenya, du Togo, on en parle toujours. Puis le Cameroun, la Guinée Conakry et depuis quelques jours la Cote d’Ivoire. Dans tous ces pays cités, la CPI était sortie très tôt de sa tour d’ivoire pour menacer tous les acteurs : Président, Ministres, opposants, militaires, etc.

 

Au Kenya par exemple, le Procureur Moreno Campo s’y est rendu personnellement à plusieurs reprises et une instruction est en cours. En Guinée, la CPI a dépêché le procureur général adjoint, Mme Fatou Bensouda, qui a ouvertement menacé de poursuites judiciaires les acteurs qui seraient rendus coupables de quel que crime que ce soit. Laurent Gbagbo a lui aussi été averti avant même que les troubles ne commencent, la CPI a ainsi apporté sa dose de pression pour que Gbagbo lâche très vite le pouvoir. Un acte politique douteux ! 

Alors que ce passe t-il avec avec cette Cour Pénale Internationale qui s'illustre fatalement par une politique de deux poids, deux mesures. Quand il s'agit des pays arabes, de la Russie ou de l'Israel, la CPI se dérobe. Mais quand il s'agit des pays africains, subsahariens, elle montre très vite le grand baton et lance les poursuites même quand vous êtes un Président en exercice.

La CPI est ignorée par les tenors de ce monde.  Les USA, la Chine, l'Inde, la Russie, Isreal, tous les pays arabes, tous les pays de l'Amérique Latine, l'Arabie Saoudite, tous les pays du Maghreb ne reconnaissent pas la CPI. Il reste quoi ? Les pauvres pays africains victimes de l'esclavage, de la colonisation, des dictatures, de la mondialisation et toutes les trouvailles juridiques.

Tag(s) : #Politique
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