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Le Tout puissant Colonel Khadafi de la Libye est mort. Les images de sa capture à Syrte, dans sa ville natale, symbole de son pouvoir sans limite, ainsi que celles de sa dépouille mortelle exposée au grand public dans une banale morgue de Misrata, ont fini de faire le tour du monde. Des images que nous avons regardées en boucle tellement qu’elles nous paraissaient invraisemblables et inimaginables. Aujourd’hui encore, les mots nous manquent pour exprimer ce que nous ressentons profondément en nous-mêmes par rapport à cette fin dramatique d’un homme qui a tant pesé sur le devenir de notre pays.

Qui aurait donc cru que le Guide de la révolution libyenne sera ainsi pris, molesté, humilié, filmé, torturé et finalement achevé comme un malheureux chien galeux ? Lui qui tonnait haut et fort il y a seulement quelques semaines encore qualifiant les vaillants combattants de la Liberté du CNT de rats qu’il traquerait sur tout le territoire libyen, ville par ville, rue par rue et coin par coin. In fine, c’est lui qui a été trouvé dans un puéril tunnel d’évacuation d’eaux usées, terré comme un rat taupier traqué par des chiens enragés.


Le Colonel Khadafi est tombé comme un trophée entre les mains de ces jeunes et braves combattants du CNT. Cette capture valait à elle seule toutes les terribles souffrances endurées par le peuple libyen durant les 42 années de tyrannie de Khadafi mais aussi et surtout tous les sacrifices consentis depuis l’insurrection du 17 février 2011 qui a débutée à Benghazi et qui s’est propagée dans tout le pays faisant de milliers de morts dans les deux camps et parmi les populations civiles pour s’achever à Syrte.


Complètement affolé à l’idée de perdre le pouvoir et devoir rendre des comptes à des milliers de victimes libyennes et étrangères, le fou de Syrte a entraîné dans son errance toute sa progéniture, ses parents, son clan, ses alliés et ses mercenaires. Le bilan provisoire est très lourd : 4 fils et près de 56 autres personnalités du cercle proche de son pouvoir ont été arrêtées à Syrte ou Tripoli, torturées et fusillées.


Certains Africains ont exprimé leur indignation et manifesté leur fidélité et compassion aux Khadafi. C’est tout à leur honneur car on ne reconnait ses vrais amis que dans les moments difficiles. Comme ce Nigérien qui qualifiait l’ancien président Libyen de martyr, allant jusqu’à le comparer à Amical Cabral et Patrice Lumumba. Ou encore ce Malien qui considère la mort de Khadafi comme celle de son propre père. Très loin donc d’une Tabara Acyl Ahmat qui n’a pas attendu que celui qu’elle considérait comme son père adoptif soit mis sous terre pour cracher sur sa tombe. Nous avons été indignés par ses déclarations sur les ondes de la RFI où elle disait : « … je ne le reconnaissais plus, il n’écoute pas, il est devenu violent, méchant …. ». Cette attitude mesquine et indigne fait honte à notre pays par le seul fait qu’on la présente comme la fille d’un ancien chef rebelle Tchadien. Son père, feu Acyl Ahmat Akhabach, doit se retourner dans sa tombe.


Que dire maintenant d’Idriss Deby Itno et du MPS ? Leur attitude est troublante et accablante. Un silence coupable. Coupable d’avoir soutenu un homme aux abois en organisant et expédiant de milliers de mercenaires noirs mourir pour quelques dollars. Deby, sa famille, son clan et tous leurs obligés ont eu la peur de leur vie ce 20 octobre mémorable. Ce fut en effet un véritable électrochoc. La tristesse et l’inquiétude se lisaient sur leur visage.

Pauvres diables, ils n’ont même pas eu le courage de porter le deuil d’un grand frère à qui ils doivent presque tout. Ils ont tout simplement empêché que la Télé-Tchad montrent les images de celui qui a toujours apparu à leurs yeux comme un dieu, pris au piège de ses ennemis sans aucune défense et condamné à une mort certaine. Ça nous rappelle un certain jour quand le MDJT de feu Youssouf Togoïmi a anéanti la colonne de Kerim Nassour aux environs de Fada. Feu Youssouf Togoïmi assassiné par Khadafi et dont l’annonce de sa mort a été fêtée chez les Deby par des coups de feu et du champagne.

Tout se paie maintenant sur terre, le régime Deby tire à sa fin prochaine. Quelle dame avait révé voir le corps de son fils Deby dans une poubelle de la ville comme ce fut en Cote d'ivoire avec le Général Robert Gueï.

 

A suivre...         

Tag(s) : #Politique
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