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Le vendredi 18 juin 2010, la haute Cour de justice de la CEDEAO s'est penchée à nouveau et certainement pour la dernière fois sur l'affaire Hissein Habré. En effet, comme vous le savez déjà, les Avocats de l'ancien Président Tchadien avaient porté ce dossier devant cette auguste Cour africaine de justice de l'Afrique de l'Ouest pour qu'elle constate, juge et condamne les violations élémentaires et manifestes des droits de l'homme perpétrées par l'Etat du Sénégal à l'encontre du Président Hissein Habré.

Les autorités sénégalaises, dans leur folle course pour organiser un procès à tout prix, ne se sont nullement gênées pour prendre des mesures illégales, anticonstitutionnelles et impopulaires allant jusqu'à fouler aux pieds toutes les décisions de justice antérieurement prises dans cette même affaire par les plus hautes instances judiciaires du Sénégal, décisions toutes favorables au Président Hissein Habré, à savoir :

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verdict de la chambre d'accusation en date du 3 juillet 2000,
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verdict de la Cour de cassation en date du 20 mars 2001,
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rejet de la demande d'extradition formulée par la Belgique en 2005.


Le Président Sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, contre toute attente, va relancer les hostilités politico-judiciaires contre le Président Hissein Habré. Il va brandir sans honte ni vergogne un laconique mandat de l'Union Africaine pour organiser, contre vents et marées, un procès pour Hissein Habré tout seul. Laquelle union africaine complètement sous la coupe taillée de la Libye qui, faut-il bien le savoir, prend en charge 75% du budget de son fonctionnement mais aussi règle annuellement les cotisations de presque 22 pays essentiellement membres de la fameuse CEN-SAD. Ce fut donc une formalité pour avoir un prétendu mandat du reste jamais rendu public.


De là, tous les bandits que compte la République sénégalaise vont se réunir pour chercher la formule magique. Parmi eux, on retrouve des anciens avocats de la défense devenus ministre, des anciens juges ayant eu en charge le dossier Habré, une kyrielle d'ONG en mal d'activités et surtout éprouvant de terribles problèmes alimentaires (de véritables mange-mil !) et le tout sous le coaching d'une équipe de juifs Américains et Européens. Toute cette bande de crapules va se pencher des nuits durant pour trouver la faille mais en vain. La Constitution sénégalaise, qualifiée depuis l'avènement de l'alternance politique intervenue en 2000 de cahier de brouillon de Wade à force d'être modifiée sans relâche, va subir une nième agression. A titre de comparaison, Senghor a modifié la Constitution 4 fois en 20 ans, Abdou Diouf l'a fait à 6 reprises en 19 ans de règne et tenez vous bien ... 17 fois déjà en 10 ans avec Me Abdoulaye Wade s'il vous plait et ça continue.


L'assemblée nationale sénégalaise (pas plus enviable que celle du Dictateur Deby du Tchad) va tout de même voter deux lois majeures : la compétence universelle et la rétro-activité de la loi.

Pour la première loi, les pays européens qui l'ont initiée, ont depuis profondément restreint leur champ d'intervention. Il s'agit de la France, de la Belgique, de l'Angleterre, … En france par exemple, il faudra désormais que le prévenu coupable réside sur le térritoire français pour que cette compétence universelle s'applique. Ça veut dire que si demain le Président Soudanais El Béchir veut faire un bilan de santé à Paris, les juges français n'y pourront rien contre lui. La toute puissante Amérique n'a pas opté pour cette compétence universelle, elle n'a même pas ratifié les traités de la Cour Pénale Internationale (CPI). Alors que dire du Sénégal qui signe tout ce qui lui passe sous les yeux alors qu'il n'a aucun moyen de sa politique. Mendier ne fait pas toujours vivre.


Quant à la deuxième lois, elle n'existe nulle part ailleurs dans le monde qu'au Sénégal de Me Wade. Dans tout l'univers, même dans les contrées les plus rétrogrades et les plus barbares, la loi n'est jamais rétroactive. C'est dire combien ces lois sont individuelles, politiques, intentionnelles. Alors que la loi est par essence collective et générale. Une autre incongruité sénégalaise.


Mais le mystère est que certaines personnes au Sénégal et ailleurs s'arrachent les cheveux pour défendre ces dérives politiques d'une rare gravité. A Dakar assure t-on en coulisse qu'une fois l'affaire Habré terminée, tout sera rétabli à l'ordre ancien et normal. Pas d'inquiétude donc. Mais d'ici là, entendons-nous, bouffons bien.


Le budget de 48 milliards de franc suggéré et miroité à tout instant, invite implicitement tout un chacun au festin. Un véritable délire gangrène depuis une certaine catégorie socio-professionnelle sénégalaise où s'entremêlent des hommes politiques, des magistrats, des journalistes, des Ong, des hommes d'affaires, des religieux, des artistes...etc. Mais comme vous pouvez bien le deviner, les bailleurs occidentaux de l'affaire HH (les africains ayant refuser d'y mettre un seul sou ! Et pourtant on tympanise sans relâche que ce sera un procès au nom de l'Afrique) ne sont pas non plus dupes. La cagnotte serait aujourd'hui ramenée à son quart, exactement comme on ferrait au célèbre marché Sandaga de Dakar où l'étranger applique systématiquement la règle de 4 en ramenant le prix de la marchandise à son quart. Bref, on se frotte les mains et on attend impatiemment 12 milliards de francs Cfa !


Dès lors, on s'est mis, Me Abdoulaye Wade en premier chef, à crier sous tous les toits : « tout est prêt, dès que la totalité de la somme promise sera versée, le procès commencera ». Le Tchad de Deby a même promis 2 milliards de francs mais préfère tout de même attendre pour voir plus clair et ce, malgré les déplacements et les appels récurrents et intempestives d'Abdoulaye Wade pour mettre la main sur cette cagnotte.


Le 19 novembre 2009, la Cour de la CEDEAO, saisie par les Avocats du Président Hissein Habré, tranche pour mettre fin aux agissements des ONG des droits de l'homme qui se sont précipitées à Lagos pour faire du cirque. Le Sénégal, interpelé par la Cour, a contesté la compétence de cette dernière, bradissant encore et toujours le fameux mandat de l'UA.
La Cour, dans sa deuxième décision sur cette affaire, a confirmé sa pleine compétence pour examiner dans le fond la requête des Avocats de la défense mais en plus a tenu à faire une précision majeure : « l'Union Africaine n'est pas une Cour de justice internationale au sens de la loi, et par conséquent, son rôle n'est pas d'administrer la justice ou de dire le droit ».

Dès lors, toute la magouille d'Abdoulaye Wade, de son ami Deby et des Ong tombe à l'eau car fondée jusque-là sur ce fameux mandat de l'UA. D'où l'affolement qui les habite en ce moment. Aussi, nous avons relevé l'apparition de nouvelles recrues dans l'affaire, mais que peuvent-elles changer ou apporter de plus sinon que de grossiers mensonges. Même le tout nouveau Consul du Tchad à Dakar, le pachydermique Sallah Mahmoud, a maintenant mis la patte dans le plat, en qualité d'agent corrupteur d'avocat et autres truands d'Ong. Nous le connaissons déjà bon coursier des marchés Hlm pour le compte des Younousmi et autres Itno. A ce rythme, sa carrière politique est assurée au pays de Deby car ce sont des gens comme lui que la République a besoin maintenant.


Ce vendredi 18 juin donc, les Avocats d'Hissein Habré ont exposé devant la Cour toutes les irrégularités du droit constaté depuis plusieurs années sur cette affaire. Le Sénégal devrait répondre et se justifier. La Cour tranchera dans quelques mois et ses décisions sont définitives et irrévocables. D'ici là, tout reste bloqué, aucun financement européen ne sera débloqué. Toutefois, les Avocats du Président Hissein Habré previennent qu'ils saisiront les instances européennes si jamais un seul sou est injecté dans cette affaire.

En attendant donc la décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui s'annonce décisive, tous les regards se tournent vers le Sénégal qui a toujours clamé sa neutralité dans cette affaire malgré les faits qui l'accablent à plus d'un titre.

Tag(s) : #Politique
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