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Déclaration liminaire  de l’Alliance des Jeunes Patriotes Tchadiens pour le Changement


Tchadiennes, Tchadiens
En cet instant que chacun devine si important pour l’avenir du Tchad, pour l’avenir de chacun d’entre nous, nous ne pouvons nous empêcher d’éprouver une émotion sincère et profonde. Cette émotion, nous aurions pu essayer de la qualifier, cette émotion, nous aurions pu essayer de la définir en un mot, nous aurions pu vous dire que nous avions honte mais cette honte n’aurait pas traduit avec assez de force ce que nous ressentons en cet instant. Il ya des indignations si puissantes, des courroux si indescriptibles qu’il n’existe pas de mot assez fort pour les nommer. Il y a des colères si intenses qu’il serait inutile de chercher à  les rendre pleinement par la simple force du verbe. L’émotion, la honte, la révolte que nous éprouvons en cet instant sont celles-là, titanesques, dévastatrices.

Tchadiennes, Tchadiens
Il y a 19 ans, l’âme des tchadiens saignait. Il y a 19 ans, des hommes croyaient pouvoir en asservir d’autres à grand coup de pétrodollars, d’exécutions sommaires et de supplice abject. Il y a 19 ans, un dictateur sanguinaire porté illégitimement au pouvoir et ses soudards ôtaient peu à peu tout ce que le Tchad a pu conquérir en trente ans d’existence. Il y a 19 ans, un pan entier de notre peuple, la grande majorité, était privée de sa dignité, bafouées dans ses droits les plus fondamentaux, mise au ban de l’humanité.

Mais il y a 19 ans, des hommes se sont levés. Parmi ces hommes, il y avait mon père, le professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh. Il s’est levé pour dire non, non à l’arbitraire, non à l’injustice, non à la tyrannie. Il s’est levé parce qu’il croyait en un Tchad meilleur, débarrassé de la gangrène de la haine et de la division. Il a alors fondé son parti politique d’opposition, le parti pour les libertés et le développement(PLD), pour promouvoir ses idéaux et porter aux nues son idéal. Jamais il ne s’est abâtardi à accepter des quolifichets de la part du dictateur du palais rose, ni postes ministériels lucratifs, ni voitures rutilantes, ni villa luxuriante dans les beaux quartiers de Ndjamena. Se compromettre, trahir ses engagements ne faisaient pas partie intégrante de son vocabulaire.

Son courage, sa droiture et son opposition à Deby lui ont couté la vie. Le 03 février 2008, pendant que les colonnes rebelles se brisaient contre les écueils tendus par l’ANT et les forces d’occupations françaises présentes à Ndjamena, la porte de notre domicile était enfoncée par des membres de la garde présidentielle du sanguinaire Deby. Le crépuscule se teintait d’un rouge sang pendant qu’il était emmené sous les yeux de sa femme, ma mère, du dernier de mes frères et du reste de ma famille. Plus personnes, jamais ne le revit. A l’heure qu’il est, mon père a certainement rejoint le cortège d’ombres de ces martyrs, ceux qui à travers les années périrent torturés dans les caves hideuses des prisons de Ndjamena, ceux qui par la folie sanguinaire de quelques hommes ont sombrés bien malgré eux dans le royaume des ténèbres, ceux, anonymes ou non(tel que Maitre Joseph Behidi, Bichara Digui Arou, Abbas Koty, Mbailao Mianbé, Mahamat Guetty, Bisso Mamadou ou encore Becher Moussa Houno), qui subirent tous le même sort que mon père et à qui il convient de rendre hommage avec déférence.

Aujourd’hui, l’âme des tchadiens saignent encore. Les ressources du pays sont spoliées par les multinationales étrangères et une clique de privilégiés sans scrupule tandis que le peuple se meurt, rongé par les maladies et tiraillé par la faim. Les vrais patriotes ne sont plus là pour éponger le sang qui coule du front de nos compatriotes. Alors c’est à notre tour de nous lever. Pendant plus d’une année, nous nous sommes interrogés sur quelle serait la nature de notre engagement, sur quelle serait la meilleure voie à emprunter pour nous montrer digne de l’héritage de nos compatriotes martyrs. Et nous sommes arrivés à la triste conclusion qu’un combat strictement politique comme fut celui de certains de nos compatriotes la plupart devenus victime de la paranoïa du régime en place ne serait qu’une vaine illusion. Car, en les livrant à la hargne séculaire de ses sbires, Deby nous a montré un des traits les plus hideux de sa personnalité : sa lâcheté, cette même lâcheté qui l’a conduite à jeter son dévolu sur des personnes qui ne pouvaient se défendre. Alors non et deux fois non plutôt qu’une, l’opposition politique pacifique n’a plus cours en ce moment-même au Tchad et poursuivre dans cette voie serait tout simplement suicidaire. Alors non et trois fois non plutôt qu’une, nous ne servirons pas de pigeon d’argile aux soudards du Néron de Ndjamena. La voie que suivi mon père est pour moi fermé. Nous devons contraints et forcés, en emprunter une autre, plus radicale mais indubitablement plus adaptée à la réalité du Tchad de 2009.

Tchadiennes, Tchadiens
Aujourd’hui nous nous levons et nous prenons les armes. Aujourd’hui nous fondons une alliance qui s’appuiera sur une base militaire forte et conquérante. Aujourd’hui, nous préférerons mourir en homme libre que vivre en rampant dans la fange de l’humiliation et de la honte. Car nous ne pouvons plus tolérés le gouvernement de Deby mentir avec effronterie sur le sort réservé à tous les fils du Tchad. Car nous ne pouvons plus supporter de voir notre peuple être confiné à une misère hideuse pendant que d’autres vivent dans l’opulence la plus totale en détournant l’argent qui était originellement destiné aux plus démunis. Car nous avions enfin compris que celui qui ne s’engage jamais, qui ne se donne jamais, qui se protège, qui garde ses distances, qui refuse de prendre des risques, qui ne croit pas en ces idéaux, celui qui ne hisse pas au sommet de son âme les couleurs de la liberté et de l’espérance, celui-là passe à coté de tout ce que la vie a de plus beau et de plus grand, de tout ce qu’elle a de plus intense, de tout ce pour quoi elle mérite d’être vécue.

Nous ne sommes pas nés pour subir, nous ne sommes pas nés pour rester passif face à  tant d’injustices, nous sommes venus au monde pour agir, nous le savons maintenant, et si Dieu le veut, nous allons rendre à ce pays la grandeur à laquelle il peut prétendre. Nous allons mettre toute notre force, toute notre vigueur au service de notre patrie, de nos compagnons de lutte et plus généralement à celui de tous nos concitoyens, pour que chacun ait un avenir à sa mesure, pour que les blessures que chacun porte en lui cicatrisent enfin. Nous ne saurons nous résoudre à n’être que des couards de plus parmi ceux qui n’ont pas le courage de dénoncer les hommes qui mènent notre grande nation à sa perte. Nous ne saurons nous résoudre à être des notables corrompus de plus se repaissant des miettes du grand gâteau de la tyrannie debiste. Nous ne saurons nous résigner à devenir des hommes politiques en pantoufles présidentielles de plus dont l’opposition au gouvernement actuel se décatit sous le poids de sa vénalité. Et même si nous prenons les armes, et même si nous sommes arrivés à mettre fin à la dictature debiste, nous ne nous départirons jamais des idéaux qui furent ceux de nos compatriotes martyrs, à savoir le rétablissement de la démocratie et d’un état de droit.

Tchadiennes, Tchadiens
Ensemble au sein de notre alliance naissante, nous pouvons bâtir le Tchad de demain, un Tchad démocratique et à la fierté retrouvée. Ensemble, en luttant cote à cote, nous pouvons mettre fin à ce régime qui nous opprime depuis près de deux décennies. Mes frères, mes sœurs c’est notre tour. Le grand soir est venu, le peuple encore silencieux doit sortir de l’obscurantisme et illuminer les ténèbres de ses clameurs vengeresses. La jeunesse doit aussi entrer à son tour dans la danse. C’est pourquoi je fais appel à tous les hommes et toutes femmes de bonne foi, jeunes et moins jeunes, sans distinction ethnique, religieuse, tribale à rejoindre nos rangs et à combattre pour recouvrer une liberté que nous avions perdu depuis trop longtemps. Il nous faut en finir avec le clanisme qui mine les différents mouvements rebelles depuis l’arrivé de Deby au pouvoir et nous réunir sans distinction aucune à la grande table de fraternité. Il nous faut nous focaliser vers un seul objectif, fondamental, et ne pas se disperser dans des querelles futiles qui ne mèneraient qu’à saper nous même nos propres fondations. C’est à cette condition, et à cette seule, que nous pouvons nous rendre à l’intérieur de Ndjamena et y renverser son potentat usurpateur qui fit de la kleptocrate et du népotisme des règles d’or en son palais. Certes, il nous faudra encore verser notre sang, risquer de nombreuses fois notre vie afin que l’espérance resplendisse à nouveau au-dessus de la terre tchadienne. Mais allez dire à ceux qui nous oppressent que cette fois, nous n’avons pas peur, allez leur dire que nous ne reculerons pas, allez dire que nous ne renoncerions jamais, allez leur dire que nous sommes prêts à sacrifier nos existences car nous savons que ce que nous faisons est bon et juste pour notre pays.

Peuple tchadiens, suivons l’exemple de ceux qui se sont livrés corps et âmes pour remettre notre pays sur la voie de la prospérité et de la réconciliation nationale. Jeunesse tchadienne, suivons l’exemple de nos compatriotes martyrs dont la pugnacité à pourfendre les travers du régime de Deby ne s’est jamais démentie. Frères d’armes, suivons enfin l’exemple des fiers combattants de février 2008, afin que le 03 février ne reste plus seulement dans les mémoires comme une journée lugubre de deuil et de défaite, mais soit le commencement d’un véritable mouvement de masse qui sera amené à métamorphoser durablement le Tchad dans des temps que tous espèrent proches.

Tchadiennes, Tchadiens
Les exécutions sommaires, les atteintes à l’intégrité physique, les arrestations arbitraires, les détentions illégales et disparitions, les attaques dirigés contre des expatriés, les réquisitions forcés des biens des paisibles citoyens, les détournements des deniers publics, les menaces contre les défenseurs des droit de l’homme et acteurs de la société civile, voilà les 19 ans de dictature atroce que vit et ne cesse de vivre notre chère pays.

L’Afrique a vu naitre des grands hommes, Ahmadou Ahidjo était le père de la nation camerounaise, Ahmed Benbella était un vrai combattant pour l’Algérie, Amilcar Cabral était le fondateur de l’indépendance  de la Guinée Bissau, Yakubu Gouron était l’unificateur du Nigeria, Patrice Emery Lumumba avait prôné la patrie ou la mort à ses frères africains, Samora Machel a libéré le Mozambique, Nelson Mandela a lutté toute sa vie contre l’apartheid, Kwame Nkrumah était le père du panafricanisme. Thomas Sankara était un altermondialiste, l’une des plus belles réussites du président des pauvres était de faire vacciner en l’espace de 15 jours 2.500.000 enfants contre la rougeole, la fièvre jaune et la méningite. Sékou Touré a exercé son empreinte particulière d’homme d’Etat pendant un quart de siècle sur la Guinée (de 1956 à 1984). Il a toujours accordé la priorité à l’unité africaine, il a prôné le non-alignement et la lutte contre l’impérialisme. Mais Idriss Deby et son bilan sont comparables à celui de Jonas Savimbi qui était l’un des plus macabres : 20 ans de guerre civile, 500.000 morts, 4 millions de déplacés et 100.000 mutilés.

Durant tout son règne Deby n’a eu que du mépris et de l’arrogance envers le reste des tchadiens. Il a fait sombrer notre pauvre nation dans le trouble, la honte, la cruauté et la crainte. Il veut persuader tous les tchadiens qu’il est leur sultan alors
que s’il a pu parvenir au pouvoir en décembre 1990 c’est grâce à la neutralité de Paris, la logistique de Tripoli, le soutien actif du Soudan et surtout tous les fils du Tchad issus de toute couche sociale, ethnique et religieuse.

- Le 13 octobre 1991, le sanguinaire Deby accuse le défunt Maldom Bada Abbas, son vice président et homme de confiance de tentative de coup d’Etat et l’emprisonne. Deux officiers supérieurs, le lieutenant colonel Kafine Chahadallah (chef d’état major adjoint de l’armée nationale tchadienne) et le commandant de la gendarmerie Ngarboubou (des fideles de Maldom Bada), se refugient avec armes et bagages dans les montagnes du Guerra. Les forces gouvernementales affrontent ces derniers et ensuite se poursuit les massacres des paisibles citoyens innocents du Guerra. Maldom Bada, ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité, sera libéré  dès janvier 1992, immédiatement réhabilité, il sera nommé le 25 février, président du conseil provisoire de la république(CPR).

Apres plusieurs mois d’exil au Nigeria où il a créa la Fraction de l’Armée Nationale Victimes des Evénements du 13 octobre, tout en souhaitant contribuer à la paix, Kafine Chahadallah rentre à Ndjamena mais il sera empoisonné par les sbires du dictateur Deby quelques mois plus tard pendant la conférence nationale souveraine(CNS).

- En Décembre 1991, les forces du MDD dirigé par le défunt Goukouni Guet, un guerrier légendaire, ancien chef d’état major des Forces Armées Populaires(FAP) lancent une offensive contre le gouvernement dictatorial de Deby qui échouera.

- Le 08 janvier 1992, le défunt Bisso Mamadou, initiateur de la création du RDP, intellectuel pointu sorti de l’école nationale d’administration et de magistrature(ENAM) et formé en droit et politique internationale à l’université de Tunis est assassiné par le sanguinaire Deby. Sa franchise, son pacifisme et son opposition à Deby lui ont couté la vie. Ce grand cadre qui occupa successivement les postes de sous préfet rural de Ndjamena, directeur de la coopérative des transporteurs, directeur général de la santé publique, puis directeur général de la société tchadienne d’eau et d’électricité(STEE) fut rudoyé et assassiné à coup de rafale de Kalachnikov devant sa femme et son fils par la garde présidentielle qui enfonce la porte de son domicile vers 3h du matin. Son corps fut emporté et jusqu'à nos jours, sa dépouille n’a pas été remise à sa famille.

- Le 10 avril 1992, l’association humanitaire nigériane Civil Liberties Organization(CLO) rend publique une liste nominative de 244 opposants tchadiens raflés par la police à Maiduguri et remis aux autorités de Ndjamena. Parmi eux figurent plusieurs dirigeants du MDD à savoir Goukouni Guet, Mahamat Sakhair alias bidon (ancien commandant de la Brigade Spéciale d’Intervention Rapide), Oumar Tahar, Alhadj Issa Gourane, Mahamat Boukhari (ancien secrétaire d’état aux relations extérieurs), Ahmat Hadad Abakar etc.

- Le 17 avril 1992, une dépêche de l’AFP à Lagos annonce l’exécution de plusieurs d’entre eux. L’arrestation et la livraison de ces chefs militaires survivants de l’offensif du Lac auraient été organisées et négociées avec les autorités nigérianes de l’Etat de Bornou par des émissaires du gouvernement tchadien contre une somme de 260 millions de FCFA.

- Le 16 février 1992, Maitre Joseph Behidi, juriste de formation et diplômé d’étude supérieur en comptabilité, vice président de la ligue tchadienne des droits de l’homme est assassiné par le sanguinaire Deby. Criblé de balles, couvert de sang, il est extrait de son véhicule et jeté sur un trottoir, les sbires du dictateur du palais rose repartent au volant de son véhicule. Cet avocat au barreau de Ndjamena et expert comptable agréé par la cour d’appel reconnu pour son franc parler et son engagement pour les droits de l’homme a payé de sa vie son combat pour les libertés et la démocratie.

- En Aout 1993, Deby massacre la population civile du Ouaddaï.les sbires du dictateur Deby ouvrent le feu, froidement en plein jour de marché, sur les villageois. Ni les femmes enceintes, ni les enfants ne sont épargnés. La razzia fait 130 morts et plus de 100 blessés. A Ndjamena, la manifestation de solidarité organisée par les habitants de la capitale originaire du Ouaddaï s’achève en émeute, le sanguinaire Deby réagit durement une fois de plus en engageant l’armée, bilan de l’affrontement : 68 morts et 152 blessés, un commissariat de police et une vingtaine de voitures de police incendiées.

- En octobre 1993, juste quelques jours après son entrée à Ndjamena suite à une médiation soudano-libyenne, Abbas Koty Yakhoub alors président du CNR est abattu par les forces de sécurité tchadienne sur ordre du sanguinaire Deby.

Cet officier talentueux sorti du groupement des écoles militaires inter armées(GEMIA) de Ndjamena, ancien directeur de cabinet militaire du président Goukouni, commandant des régions militaires du Chari Baguirmi, du Salamat, du Guerra et d’une partie du Ouaddaï était connu par l’ensemble de ses compatriotes pour son courage, son patriotisme et son amour pour la justice. Membre fondateur du Mouvement patriotique du Salut(MPS), chef d’état major de l’armée nationale tchadienne quasiment des la prise du pouvoir, ministre de la défense, puis ministre des travaux public et des transports, il fut une des premières victimes du régime barbare de Ndjamena, son corps fut emporté par les sbires du dictateur du palais rose et sa dépouille n’est pas remise à ses proches jusqu’à nos jours.

Le même jour, le colonel Adam Acyl ancien chef d’état major et membre fondateur du MPS, chef militaire dans la région du BET est assassiné à  Faya Largeau.

En novembre 1993, le Dr Alharis Secrétaire Général du FNT quitte le Tchad via le Cameroun et le 23 janvier 1994  les forces combattantes du FNT attaquent et occupent la ville de Abéché pendant 2 heures.

- Le 24 janvier 1994, le commandant Ibrahim Dahab Libiss Chef d’état major du FNT a été fait prisonnier par les forces gouvernementales et sommairement exécuté sur ordre du dictateur Deby.

- En Mai 1994, le gouvernement du dictateur Deby interdit les manifestations de la fête du travail et les militaires  occupent le siège des syndicats, l’université et les établissements scolaires seront occupés par les forces de l’ordre.

- En février 1995, le dictateur Deby procède à des massacres vis-à-vis des populations civiles de Goré (Logone oriental)  et une commission d’enquête évalue le nombre de victime à 247 morts et à des dizaines de blessés.

- Le 26 juin 1995, la colère et la panique provoquées par les massacres des chrétiens du sud ne sont même pas apaisé quand Mbailao Mianbé, directeur du secrétariat permanent à la réinsertion des militaires déflatés est assassiné. Son meurtre serait lié au vol de plusieurs millions de FCFA dans les caisses du service des réinsertions des militaires et du massacre de Guelendeng. Mbailao Mianbé était un témoin gênant.

- En juillet 1995, plusieurs populations civiles du sud du pays seront persécutées soupçonnés de sympathie avec le FARF du défunt Laoken Bardé.

- L’année 1996 s’ouvre sur l’échec de la table ronde de réconciliation inter-tchadienne à Franceville, dans le sud est du Gabon. Le dictateur Deby sera élu déloyalement président du Tchad après des élections truquées.

- Le 16 aout 1996, le sanguinaire Deby assassine Bichara Digui Arou Mahamat, eternel opposant à toutes les dérives des régimes qui se sont succédés dans notre pays (Tombalbaye, Maloum, Goukouni, Habre et enfin Deby). Cet ancien directeur adjoint de la société Air Tchad a payé de sa vie son indépendance de ton et son souci de dénoncer les errements de la classe politique de son pays. Arrêté et torturé à plusieurs reprises, le défunt Bichara Digui, marié et père de 16 enfants, ne cessa pourtant de militer pour un Tchad plus égal, équitable et démocratique. Le Tchad perd  une fois de plus un fils, un grand intellectuel formé en administration et gestion financière
dans les grandes écoles des Trois Rivières du Canada.

A ce crime lâche et odieux, s’ajoute ceux de Annour Idriss Haggar (laborantin), Abakar Idriss Haggar (directeur général de l’école normale supérieure), Hamit Abderamane Haggar (chef du programme élargi de vaccination, PEV) et Bakhit Mahamat Haggar.

- En Septembre 1996, le commandant Yakhoub Aldaris Ibrahim, ancien combattant du CDR, membre fondateur du MPS fut arrêté dans la ville d’Eljinena par les autorités soudanaises et livré au sanguinaire Deby qui l’exécute extrajudiciairement après des séances de tortures atroces. Cet ancien commandant de la région militaire du Chari Baguirmi, blessés grièvement dans les combat du lac en 1992 et emprisonné pendant longtemps à Sebha par les libyens a toujours été en désaccord avec les méthodes claniques du dictateur Deby. Yakhoub Aldaris a toujours réclamé le droit des militaires lésés par le régime diabolique en place mais bien mal lui en prit.

- En octobre 1996, le colonel Mahamat Fadil (ancien directeur général de la sureté nationale) et le capitaine Wileda Nouri (aide de camp du président Hissein Habre), tous réfugier politiques au Niger, sont arrêtés et livrés au sanguinaire Deby par les autorités nigériennes. Le despote Deby dépêchera même l’avion présidentiel pour  les querir. Malgré les contestations du HCR, de la Ligue Nigérienne des Droits de l’Homme(LNDH) et de la presse, ces deux officiers seront froidement exécutés.

- Le 20 Mai 1997, le défunt Youssouf Togoimi démissionne du ministère de l’intérieur .Une année après, le 12 octobre 1998 exactement, ce grand juriste formé à l’université de Reims en France, procureur général de la ville d’Abéché, préfet du Ouaddaï, ancien ministre de la justice, ministre de la défense, puis ministre de l’intérieur et de la décentralisation s’oppose à la dictature atroce de Deby, il se retire dans les grottes du Tibesti et crée le MDJT notamment pour défendre l’intérêt de son pays. Le pouvoir malsain engage alors la persécution des populations civiles Toubou, puis le 24 septembre 2002, Youssouf Togoimi meurt dans des circonstances troubles en Lybie .Son véhicule a monté sur une mine probablement télécommandée, évacué sur tripoli pour des soins aux jambes, il avait retrouvé sa santé et suivait des séances de kinésithérapie quand sa mort a été annoncé. Cependant la Lybie refuse toujours de restituer son corps à sa famille. Youssouf Togoimi laisse derrière lui le souvenir d’un grand magistrat intransigeant qui n’a pas hésité à envoyer en prison son propre beau père.

- Le 04 juillet 1997, le lieutenant colonel Becher Moussa Houno (ancien chef d’état major de l’armée de terre tchadienne) poursuivant ces cours à  l’école de guerre en France est tué dans un banal accident de la circulation (refus de priorité), à paris prés de l’hôtel Ibis. Selon de sources concordantes,

Le défunt  Becher Houno présentait des impacts de balles sur son corps. Une nième forfaiture du dictateur Deby.

- Pendant l’année 1998, le dictateur Deby participe à la plus grosse affaire de contre façon monétaire du 19eme siècle, notamment celle des vraies-fausses coupures de 20 dinars de l’état de Bahreïn, pour une valeur de 350 millions de dollars.

Instruite à  paris sur plainte de l’autorité monétaire du Bahreïn, l’affaire n’a toujours pas été jugée. Une première audience avortée s’est tenue le 16 janvier 2007 devant la 12eme chambre du tribunal correctionnel de Paris.

En juin 2001, les élections présidentielles sont de nouveau truquées par le dictateur Deby. L’opposition civile manifeste contre cette réélection et le symbole de la manifestation tchadienne, Brahim Selgué est tué par les balles de l’injustice.

- Le 21 Avril 2002, le Docteur Mahamat Guetty, dirigeant de l’ASECNA pendant plus de 15 ans, et président du Parti Démocratique Africain(PDA) saute sur une mine télécommandé par les sbires du sanguinaire Deby entre deux bureaux de vote à Faya Largeau dans le quartier Tchang-Souss.Ce grand intellectuel connu pour son altruisme et son hardiesse succombe suite à ces blessures.

- En 2003, Cheikh Ibni Oumar, homme d’affaire soudanais qui a investi plus de 40 milliards de FCFA pour l’exploitation du pétrole de Rig Rig est tué. Deby inculpe extrajudiciairement le défunt Adouma. Le procès de ces soit disant assassins du Cheikh ne dure que 5 jours, sans aucun témoignage, ils seront exécutés  à la cour martiale.

- En 2003, le dictateur Deby crée la rébellion et le conflit du Darfour.

- Le 16 Mai 2004, le dictateur Deby échappe de justesse à un coup d’état manigancé  par ses proches.

- Le 06 juin 2005, le dictateur Deby modifie la constitution du 31 Mars 1996 (ce qui lui permet de briguer un troisième mandant et d’être président à  vie.

- En Décembre 2005, le RDL du capitaine Mahamat Nour Abdelkerim Ourbo est crée et le 13 avril 2006 les forces combattantes du FUC dirigées par le défunt colonel Mahamat Issa Mahamat Alias Absak attaque la capitale N’Djamena. Deby échappe de justesse grâce à l’intervention de la France puis il procède à des arrestations massives et arbitraires, parmi lesquels le colonel Adam Ahmat Guité, le commandant Adil Ousmane, le colonel Abdoulaye 44, le colonel Abakar Gawi, le colonel Ahmat Haroun, le commandant Djido Mht Idriss etc. Tous ces cadres militaires soupçonnés de complicité seront sommairement exécutés.

Ensuite se poursuivent les massacres des populations civiles du Dar Tama.

-  Les rebelles tchadiens s’unifient et créent la coordination militaire unifiée(CMU). Désigné comme chef d’état major de la nouvelle coordination, le 02 février 2008, le colonel Fizani Mahadjir Yakhoub lance une attaque au cœur de la capitale tchadienne. Les forces d’occupations françaises interviennent une fois de plus et l’attaque échoue.

- Le 03 février 2008, le dictateur Deby sort de son nid et procède à des arrestations arbitraires parmi les chefs de parti politique de l’opposition civile, parmi eux figurent Lol Mahamat Choua (leader du RDP), Yorongar Ngarledji (leader du FAR) et le Docteur Ibni-Oumar Mahamat Saleh (leader du PLD).

Il torture et assassine lâchement Le docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte parole de l’opposition démocratique.

Le pouvoir clanique de Deby a atteint le paroxysme de la violence gratuite et des personnes que l’on pensait être de bon aloi se sont portés forts de toutes ces manigances en intégrant différents sérails du régime ou une commission d’enquête de façade qui sert d’apparence.
Ajoutons aussi que nos vaillants et héroïques soldats ont été envoyés comme mercenaire en RDC, au Congo et en Centrafrique. Les morts et les blessés ne sont même pas comptés.

Tchadiennes, Tchadiens
La France, la Lybie et le Soudan ont toujours joué un rôle capital dans le conflit inter tchadien. Mais d’abord il faut savoir que notre conflit ne se résume pas seulement à sa dimension externe. La rébellion tchadienne d’abord est antérieure aux interventions étrangères. Ensuite aucun pays, ni la France, ni la Lybie, ni le Soudan n’aurait pu se mêler si ouvertement et avec une bonne conscience des affaires tchadiennes s’il n’avait pas été invité à le faire par une des parties tchadiennes le plus souvent d’ailleurs. Donc si l’on condamne les puissances étrangères pour plaindre les tchadiens, il faut exclure certaines catégories de tchadiens de cette compassion. Ces tchadiens, se sont ceux qui ont ouvertement ou en sous main, fait appel à l’aide militaire étrangère. L’ancien président Tombalbaye a été le premier à introduire un élément externe dans le jeu tchadien et les différentes tendances du Frolinat ont suivi son exemple. Dans la plupart des cas malheureusement, les tchadiens ont par la suite perdu le contrôle de leurs bienfaiteurs pour devenir des simples pions.

Aujourd’hui les seuls obstacles au retour de la paix définitive au Tchad sont les ténors de la Francafrique, ces français orgueilleux et donneurs de leçon. Pour mémoire le président Sarkozy a refusé de serrer la main au président Mugabe lors du dernier sommet Europe-Afrique sous le prétexte que celui-ci détient dans ses geôles des prisonniers politiques, acte contraire aux valeurs de la république française. Alors que depuis toujours le dictateur Deby bâillonne l’opposition démocratique, refuse un dialogue inclusif censé jeté les bases d’une réconciliation nationale, d’une bonne gestion de la chose publique, conditions sine qua none à l’émergence d’un état moderne et démocratique.

La France nous aide à nous entretuer au lieu de nous aider à nous assoir et discuter de  notre imbroglio. Le dictateur Deby n’est qu’une marionnette de plus de cette francafrique.

L’échec du développement de notre pays incombe entièrement au système et à ses dirigeants. Harcelés par milles difficultés le peuple tchadien n’arrive plus à résister face aux exactions du régime, c’est ce qui a favorisé l’insubordination à l’oppression et puis c’est les révoltes dans leurs différentes formes. Gouverner n’est pas une question de méthode mais aussi une question de respect des droits du peuple. Le recours à certaines pratiques constatées ca et là ne pourra en aucun cas empêcher l’envie de certains de recourir à la force pour faire valoir leur droit qu’ils jugent inaliénables.

Aujourd’hui il est préférable et nodale de couper les herbes sous les pieds de l’ethnicise, du tribalisme, du régionalisme bref de l’ethnocentrisme. Ces mots que je viens d’énumérer ont ruiné et ne cessent de faire souffrir notre paisible nation. C’est avec toutes les composantes d’un peuple que l’on pourra songer à un avenir glorieux. C’est un devoir patriotique à toute personne animé d’un civisme de penser au devenir de son pays. C’est un sacrifice pour l’éclosion de notre pays et ceci ne pourra en aucun cas être largué du ciel, il sera l’œuvre de tout un chacun parmi nous.

Tchadiennes, Tchadiens
Ce dont nous aurons besoin au Tchad après notre victoire contre la Francafrique et sa Marionnette de dictateur Idriss Deby, c’est de nous demander pardon et de se pardonner réciproquement, de faire nos deuils dans la dignité et tourner les pages sombres de notre histoire pour y inscrire d’autres pages glorieuses.

Nous aurons besoin d’une commission nationale de :<<vérité, justice, pardon, réparation, tolérance et réconciliation. >>

Tchadiennes, Tchadiens,

Lève-toi pour conquérir ton indépendance ! A la vie, à la mort, liberté et fraternité. 

Comme disait notre cher frère, le défunt Hamdoun Timane Erdimi, combattant de la liberté devenu martyr en tombant sur le champ d’honneur le 01 décembre 2006 à Guereda (Tchad).

Le vent qui vient de l’Est du Tchad est plein d’espoir.

http://brahimibni.over-blog.com/

Comme disait un adage populaire de mes frères Sara :
Espoir...Espoir...Espoir 
Dans chaque goûte de pluie l'espoir 
Noir ou jaune un jardin fleurit 
Chaque larme des affamés, des démunis 
Chaque goûte versée, sang des esclaves 
Sont le sourire en attente de bouches nouvelles 
Où le rêve fleurissant au coin des lèvres du nouveau né 
Lendemain d'un jeune avenir, maître de vie, et renaît l'espoir

Les Tchadiens doivent dans leur grande partie s'armer de patience et souhaiter un changement dans la paix pour un lendemain meilleur.

NB :
A compter de ce jour, l’Alliance des Jeunes Patriotes Tchadiens pour le Changement est membre de l’Union des Forces de la Résistance (UFR). Nous ménagerons tous nos efforts pour appuyer dans tous les plans nos frères combattants de la liberté.

Car l’union fait la force ! 

Le 13 septembre 2009

Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh Yakhoub
Pour l’Alliance des Jeunes Patriotes tchadiens pour le Changement

Le peuple tchadien et le Tchad vaincront !

Tag(s) : #Ambénatna
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