Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog


Passé le douloureux échec de l'offensive du mois de mai dernier, certains sympathisants de la rébellion de l'Est, du moins ceux qui interviennent encore sur le Net, s'acharnent depuis quelques jours à vouloir coller au Président de l'UFR, Monsieur Timane Erdimi, la responsabilité entière et exclusive de cette déroute qualifiée de test par le Commissaire à la défense de l'UFR, Colonel Adoum Yacoub Kougou, mais qui s'est soldée tout de même par la capture de hauts responsables de la rébellion. Dans ces manoeuvres politiciennes, chacun va avec ses armes et ses arguments.


Le FSR du Colonel Hassaballah Soubiane jubile presque que la première offensive sous la présidence de Monsieur Timane Erdimi ait échoué. Rappelons que le chef du FSR avait refusé de s'aligner derrière Timane Erdimi contre Deby, certains combattants de son mouvement avaient même préféré quitter avec armes et bagages pour rejoindre les forces de l'UFR. Aujourd'hui, Le Colonel Soubiane veut revenir au sein de la coalition rebelle et joue à fond la carte de la démission de Monsieur Timane Erdimi de la tête de l'UFR.



Parallèlement, certains sympathisants de l'UFDD du Général Mahamat Nouri accompagnent le FSR dans cette campagne anti Timane Erdimi qui présente des risques majeurs de déstabilisation des instances politiques et militaires de l'UFR. Ces derniers, en mauvais perdants, font preuve d'un manque de fair-play aberrant. Car, même si la désignation unilatérale de Monsieur Timane Erdimi à la tête de l'UFR leur est restée à travers la gorge, il faut se rappeler qu'au finish, ils ont tous apporté leur soutien au président de l'UFR et avaient décidé de s'atteler ensemble pour faire partir Deby. Pour preuve les multiples publications.



L'échec de l'offensive du mois de mai dernier n'est pas celui de Timane Erdimi, c'est un échec collectif, imputable à l'UFR et cela personne ne peut le nier. S'il faut chercher des raisons pour cet échec, on en trouvera certainement beaucoup et dans tous les camps. Cependant, il faut dire que cet examen d'autocritique appartient en premier lieu à ceux qui se sont engagés au sein de l'UFR et à seuls  il revient d'en tirer les conclusions qui s'imposent.
Quant à ceux qui ont préféré garder leurs armes au pied et qui pendant ce temps sirotaient tranquillement leur thé sous l'ombre d'un arbre en écoutant RFI, ils feraient mieux de la boucler, au moins sur ce chapitre. A défaut, il leur revient de démontrer de quoi sont-ils capables militairement et politiquement. La balle est dans leur camp, on attendra toujours...



Aujourd'hui, force est de constater que l'UFR reste un bloc uni et inébranlable. Mieux, que la défaite est assumée collectivement et ce malgré le tintamarre qui nous parvient en écho et qui en définitif ne dérange en rien du tout. Bien au contraire, aux dernières nouvelles, le moral des combattants reste intact et on s'attèle à revoir là où ça n'a pas cloché. L'heure n'est plus à la dislocation mais plutôt à l'unité !



Dans ce contexte précis, que fera le FSR du Colonel Hassaballah Soubiane si jamais les leaders de l'UFR ignoreront son appel de pied, à savoir son retour conditionné par la démission préalable de Monsieur Timane Erdimi de la présidence de l'UFR ?

 


Le FSR a t-il aujourd'hui le moyen de sa politique pour évoluer en solo ? La réponse est certainement NON. Aucun mouvement ne peut se prétendre de cette prouesse car, comme nous l'avions dit dans notre article intitulé : « L'incontournable unité de la rébellion », l'ennemi non plus ne se présente pas tout seul. Il y a ses coté : l'ANT, le MJE, la France, la Libye, Israel et les mercenaires chèrement payés.


Alors, il y a lieu de s'interroger sur les issues qui restent encore pour le FSR ? Le Colonel Hassaballah Soubiane qui refuse l'autorité de Timane Erdimi, optera t-il finalement pour un ralliement à Deby ? Ou le FSR va t-il rester passif  dans cette lutte, comme ce fut le cas en mai dernier ? Sur cette dernière question, citons le célébre  dicton  : « une rébellion qui attend, est une rébellion vouée à l'échec ».



En tout cas, ce sont là quelques unes des questions que nous nous posons objectivement et qui feront certainement rebondir les instances politiques et militaire du FSR. Espérons que l'Establishment de ce mouvement trouvera la clé de voute de ce dilemme.
Tag(s) : #Politique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :