Plusieurs interrogations demeurent quant aux moyens déployés par la famille d'Ibni, le parti d'Ibni et leurs Avocats dans la gestion de cette affaire.
Après une vigoureuse riposte médiatique portée par l'ensemble de la diaspora tchadienne et leurs différents moyens d'expression (sites, blogs, manifestations, communiqués), beaucoup d'observateurs attendaient surtout à l'heure où tout le monde crie à la fin de l'impunité, qu'une plainte soit déposée contre le Président Idriss Deby Itno en France (possible en raison de la nationalité française des fils Ibni) ou auprès de la CPI.
Les Avocats d'Ibini avaient prévenu et annoncé le dépôt d'une plainte auprès de la CPI. Or, selon des rumeurs persistantes, des tractations sont en cours et visent à octroyer une indemnité financière à la famille, telle est la position des autorités françaises qui ont très clairement fait savoir lors de l'audience accordée à l'Elysée à une personne proche de l'affaire Ibni : “ Il n'est pas question de nous emmerder avec une plainte en France et à la CPI. Acceptez une indemnité financière que nous nous chargerons de négocier avec Deby ”.
Les stratèges pro-Deby ont même demandé le ralentissement de la procédure en direction de la CPI pour que des mesures de blocage juridique soient mises en place à N'djaména.
En quoi faisant, tout simplement en demandant à la justice tchadienne de se prononcer sur le cas Ibni et de le juger. De sorte, aucune autre juridiction ne puisse de nouveau statuer sur le cas.
Vous avez compris pourquoi Deby a répondu à un Bouabouvier très complaisant : “ je suis prêt à me rendre chez le juge (qui va instruire l'affaire Ibni), j'ai demandé à la famille d'Ibni de venir me rencontrer mais la CPDC le leur a déconseillé", a t-il ajouté.
La même stratégie a été déployée dans le cas de l'affaire des disparus du Beach au Congo, toujours par nos françafricains.