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Abdoulaye Wade et son fils Karim

 


S'il y a un pays africain dont le chef de l'Etat est dépassé par les problèmes internes et qui n'a aucune politique étrangère à proposer, c'est bien le Sénégal de Me Abdoulaye Wade.

En effet, le président sénégalais est toujours prompt à sauter sur tout ce qui bouge pour ne pas sombrer dans l'oubli de l'actualité internationale. Laissant en rade les énormes problèmes économiques, sociaux et politiques qui étouffent son pays en ce moment, Abdoulaye Wade s'est toujours précipité maladroitement sur les évènements tumultueux du continent africain pour voiler les siens.

On se rappelle que dans la crise ivoirienne, Guillaume Soro et ses collègues ont été très rapidement reçus à la présidence sénégalaise qui a mis à leur disposition des passeports diplomatiques. Plus tard, lorsque l'agence de la BCEAO de Bouaké a été cassée, les milliards volés ont été recyclés à Dakar avec la complicité des plus hautes autorités sénégalaises. Mamadou Coulibaly, Président de l'assemblée nationale de la Cote d'Ivoire, a clairement indexé le président Wade et son fils Karim dans le blanchiment de cet argent sale. Il y a deux mois, un journaliste sénégalais, El Malick Seck du quotidien 24H Chrono, a été arrêté et condamné à 5 ans de prison ferme pour avoir réécrit sur cette affaire de la BCEAO.

On se rappelle aussi qu'au Togo, Faure Ayedema porté au trône par les militaires aux première heures du décès de son père de président, s'est précipité auprès d'Abdoulaye Wade pour avoir des conseils sataniques afin de conserver le pouvoir suite à la tôlée générale soulevée dans son pays, en Afrique et ailleurs dans le monde. Abdoulaye Wade a dit ceci à Faure Ayedema : « Tu as l'armée, l'argent et l'administration entre tes mains, va, organise ces élections et gagne-les ! ». On connait la suite, des militaires Togolais qui s'enfuyaient avec les urnes.

Tout récemment, en Mauritanie, un coup d'Etat militaire a fait destituer le président démocratiquement élu, Cheikh Abdallahi. Le putsch a été condamné à l'unanimité par la communauté internationale, mais c'est sans compter avec Abdoulaye Wade qui a intervenu pour demander à ce que des sanctions ne soient pas prises à l'encontre des militaires car le chef de la junte l'a appelé au téléphone et lui a garanti que le pouvoir sera transmis dès que possible aux civils. On connait la suite.

Je vous fais économie de ses acrobaties dans le dossier Zimbabwéen et ses volt-faces entre Mugabé et Tsanguiraïe.

Aujourd'hui, c'est le putsch en Guinée qui fait réagir Monsieur Wade. Il a affirmé dans une interview accordée à RFI que le Capitaine Moussa Gadis Camara est sincère et doit être soutenu pour que le pays retrouve rapidement une vie démocratique. Comme hier en Mauritanie quoi.
Que le Capitaine putschiste avait les larmes aux yeux quand il lui parlait au téléphone ! Qu'il l'a appelé Papa et puis l'a désigné comme porte-parole auprès de l'UA, de l'UE et des USA. Quelle déchéance !

On comprend pourquoi les autres chefs d'Etat de la sous région ont zappé les appels téléphoniques du nouveau porte-parole des putschistes Guinéens, le Président Abdoulaye Wade.
Le putsch, c'est le seul moyen qui reste à Abdoulaye Wade pour installer son fils à la présidence de la République du Sénégal. Alors il s'active comme il peut pour dédramatiser les coups d'Etat, légitimer l'action des putschistes un peu partout en Afrique. Mais qui vivra, verra.
Tag(s) : #Politique
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