Président du Tchad de 1982 à 1990, Hissein HABRE a été l’ennemi des plusieurs Etats à cause de son nationalisme et son franc-parler. Et si 18 ans après son départ du pouvoir, il devient la cible de soi-disant associations des droits de l’homme, ceci n’est rien d’autre qu’une manipulation visant à discréditer, dénigrer son passé nationaliste.
Les questions qui méritent d’être posées et débattues sont les suivantes : qui sont ces manipulateurs et que cherchent-ils dans ce procès ?
Le Tchad a été longtemps une visée de certaines puissances qui veulent s’accaparer de ces richesses. L’exemple le plus illustrant est l’annexion de sa région nord par la Libye.
Le guide libyen qui se dit panafricaniste grâce à ses pétrodollars a cherché par le passé envahir le nord du Tchad. Pourquoi le BET : c’est une zone à sous-sol riche, donc Kadhafi tenta une première incursion pour mettre la main sur le pétrole, l’uranium, le manganèse...
C’est ainsi qu’il se heurta au nationalisme de HABRE qui dans son discours à la Nation disait je le cite : « je paierai de ma vie la défense de ma patrie ». Et cette promesse il la tenue avec bravoure, détermination, fermeté en faisant subir à Kadhafi et son armée une défaite qui est inscrite dans les anales de l’histoire de l’humanité. Comme dans l’hymne national de mon pays qui dit : Tu (peuple tchadien) as conquis, ta terre est à toi, ta liberté naîtra de ton courage.
Il libera son peuple de la domination et de l’occupation libyenne. Le deuxième facteur qui mérite d’être éclairci, c’est l’ingérence française dans le procès.
De tous les présidents qu’a connu le pays de Toumaï, HABRE est un nationaliste hors pair, animé d’un patriotisme au sens propre du terme, et prônait par son franc-parler incontestable le refus à toute décision étrangère qui touche à l’intégrité de son territoire et à la souveraineté de sa Nation.
Pendant les 8 années de son règne, le Président Hissein HABRE opposa une grande résistance à la France tant sur le plan politique, qu’économique. De plus l’élimination du commandant Galopin, un espion français de la DGSE par HABRE pour acte d’infiltration et de division de leur mouvement armé contre le régime Tombalbaye (premier président) le poursuit.
Cette puissance colonisatrice, néocolonialiste, faiseur de justice, se saisit de ce procès pour l’instrumentaliser et l’utiliser à sa guise afin d’atteindre ses objectifs politiques : faire payer au noir qui a fait couler le sang d’un français.
Dans ce monde où les puissances détiennent l’économie, la technologie, les médias, les français ont fait du Président HABRE avant son jugement le plus grand criminel que l’Afrique n’a jamais connu, or ils (les français) se réclament d’un Etat de droit et en droit toute personne est innocente jusqu’à son inculpation par un juge.
Alors, si nous prenons en compte l’humiliation sur le plan militaire ainsi que sur la scène internationale du guide libyen. Elle reste de nos jours d’actualité, la plaie n’est pas tout à fait cicatrisée, si nous nous retrouvions 21 ans après devant une machination purement politique, où il en résulte que Kadhafi veut prendre sa revanche. Où était-il hier ? Avec ses pétrodollars il veut s’acheter la peau de notre ex-président. De ce constat, je me joins à la chronique du journaliste B.J.N’DIAYE, intitulé le cobaye Hissein HABRE paru dans le journal l’observateur, que je cite : « la vindicte (vengeance) de Kadhafi humilié militairement au Tchad dans les années 80 que paie HABRE » fin de citation. Kadhafi influence, certains chefs d’Etats par sa puissance dans le continent africain et ne cesse d’investir dans des ONG soient disant défenseurs des droits de l’homme, pour avoir la tête de Habré. Quant aux français ils profitent de cette occasion régler le cas Galopin.
En effet, Kadhafi avec ses pétrodollars cherche à se tailler une image d’un homme saint et de panafricaniste dans le continent. Or sa vraie face est celui d’un génocidaire qui a miné toute une région, le BET tchadien, martyrisé tout un peuple rien qu’en voulant occuper leur terre.
Mahamat Saleh Abdallah KENDJI
Etudiant tchadien à Dakar
kendjimi@yahoo.fr, 77 245 53 14
Précision du blog sur le cas du Commandant Galopin
Sur la mort du Commandant Galopin, la traditionnelle intox de RFI et des médias français consistaient continuellement à coller cette histoire à Hissein Habré seul, malgré de multiples témoignages. Et voilà que tombe le scoop, "nous étions tous solidaires de la décision qui a été prise." explique l'ancien Président Tchadien, M. Goukouni Weddeye. Et d'en rajouter "je n'ai aucun remords !", tout en remettant les pendules à l'heure sur la personnalité de Galopin, patron des services de repessions sous la dictature de Tombalbaye, sa mission première était de casser du rebelle.
(Source www.zoomtchad.com)