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Hommage à Abdel Aziz
Etudiants noirs ou le drame d’un naufrage aux larges des sophismes de la xénophobie

L’univers estudiantin tchadien porte le voile du deuil. Abdel  Aziz Hassan abdrahaman, étudiant en première année en Business and administration à l’université Help de Malaisie a été sauvagement assassiné le 21 septembre 2008 à Kuala Lumpur. A fleur de l’âge, au cap de l’espérance de ses 22 ans, il est tombé sous les coups meurtriers d’une bande de racistes. L’amertume est encore plus vivace qu’ABDEL AZIZ HASSAN a été froidement abattu sous les yeux passifs des autorités Malaisiennes.  

Sur les traces de la triste réputation xénophobe de la Russie, l’Allemagne, l’Ukraine, la Malaisie s’inscrit dans la liste noire des destinations estudiantines hostiles aux ressortissants africains. Samba Lampsar Sall, 28 ans,  étudiant de nationalité sénégalaise, froidement abattu le 7 avril 2005, en sortant d’une discothèque en Russie, Léon Kanhem,  étudiant camerounais de 28 ans assassiné à fin octobre 2005,en septembre, un autre étudiant congolais meurt pour avoir été Noir... La liste détaillée  des martyrs d’actes racistes serait longue à égrener.  En Asie, le tableau est tout aussi sombre. Les autorités locales n’ont pas jugé utile d’offrir une enquête  pour rattraper et punir les auteurs de cet acte crapuleux. Alors que le corps de notre compatriote était encore dans un hôpital de Kuala Lumpur,   Et pourtant, la presse Malaisienne a relayé ce « meurtre xénophobe  » selon le Malay Mail.  

Etudiant sans histoire. Assidu et brillant, ADBEL AZIZ, avait tracé son sillon. « Business and administration » ou B2A c'est-à-dire l'utilisation de supports électroniques pour les échanges d'information entre entreprises et administrations publiques, faculté ouverte à la crème d’étudiant aspirant à la maîtrise des concepts novateurs dans l’administration. Au bout de ce parcours au pays des « dragons d’Asie », ABDEL AZIZ devait être probablement un haut fonctionnaire au service de l’Etat tchadien. La roue du destin à tourner court, sous les fers de l’intolérance raciale. Du coup, la nation tchadienne est orpheline d’un de ses valeureux fils. 

Face au mutisme de l’Etat Malaisien, une grande mobilisation de la société tchadienne est la seule réponse populaire à l’ignoble assassinat d’Abdel Aziz Hassan. Etudiants, commerçants et société civile de N’djamena doivent se mobiliser et protester devant la société pétrolière Malaisienne Patronnas.

La diaspora estudiantine tchadienne doit dénoncer avec la dernière énergie ce meurtre xénophobe. De Moscou à Cologne, en passant par Kuala Lumpur et Singapour, la conscience estudiantine  noire est entachée de zones d’ombres, le sang d’innocents  aspergé sur l’autel du savoir. Senghor et César, alors jeunes étudiants à Paris, s’étaient révoltés dans un contexte de discrimination raciale pareil en France.  La conscience  estudiantine tchadienne tient ses chants d’ombre : « Nuit qui… délivre des raisons des salons des sophismes, des pirouettes des prétextes, des haines calculées, des carnages humanisés ».  

ABDALLAH CHIDI DJORKODEI
Elève-Ingénieur en Réseaux Informatiques et Systèmes d’Informations (IRISI)

Tag(s) : #Ambénatna
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