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Depuis l'attaque surprise menée par les rebelles du MJE contre la ville jumelle de la capitale soudanaise, Omdourman, l'escalade verbale entre le Tchad et le Soudan a repris de belle manière. Nous assistons depuis à un remake de la situation qui a prévalu au début du mois de février dernier lorsque les forces de la coordination militaire unifiée (CMU) assiégeaient N'djaména la capitale tchadienne. A la seule différence que cette fois-ci, les rôles se sont inversés : l'agresseur d'hier est aujourd'hui agressé.

 

Le gouvernement soudanais est monté au créneau et a énergiquement vilipendé le Tchad qu'il tient entièrement responsable du raid des rebelles de Darfour sur Omdourman. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute que les rebelles Zaghawas du Darfour sont partis du Tchad avec armes, munitions et renseignements. Évidemment, comme en février dernier, le gouvernement tchadien, reprenant à sa faveur le discours des autorités soudanaises, a rejeté tout simplement ces accusations qualifiées de fantaisistes et a qualifié de conflits internes au Soudan.

Plusieurs organisations internationales (ONU, UA, OCI, SENSAD) ont vivement condamné cette nouvelle tournure dans la crise Tchado-Soudanaise. Hier encore, en marge du sommet Afrique – Japon, le président Soudanais, toujours très remonté, a chargé son homologue Tchadien et a demandé des sanctions exemplaires contre le régime tchadien.

 

Tandis les deux Etats se querellent au plus haut niveau et se préparent la guerre par rébellion interposée, la communauté internationale continue de narguer le Soudan afin de prévenir toute réplique qui pourrait être désastreuse pour le régime Deby. L'ONU, l'UA, la CE et les organisation de défense des droits de l'homme (FIDH, HRW, Amnesty International, ...) ont mis en garde les autorités soudanaises contre d'éventuelles répressions des ressortissants du Darfour. Mesure qui n'a pas été prise en février dernier au Tchad et qui a entraîne l'enlèvement de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh, l'arrestation, la torture et l'exécution de plusieurs dizaines de personnes. Le bilan officiel fait état de plus de 700 morts.

 

En même temps, Khalil Ibrahim, le chef du MJE, multipliait les déclarations à la presse internationale pour justifier son action contre le régime soudanais et réfutait tout soutien du Tchad à son mouvement. Il promet même de récidiver dans les prochains mois sans que personne n’ait à redire.

De son coté, Idriss Deby Itno a dépêché son ministre des affaires étrangères auprès de la majorité de ses pairs africains qui ont tous reçu de M. Moussa Faki un rapport détaillé de la situation qui prévaut actuellement à l'Est du Tchad. Une tournée en Europe doit suivre aussitôt. On peut aisément deviner que la rébellion tchadienne a eu son chapitre.

 

Entre temps, l'alliance nationale (AN) reste sourde et muette à toutes ces gesticulations diplomatiques, du moins son porte-parole. On se demande où peut bien être M. Ali Gadaye ? De quoi s'occupe t-il réellement ? De l'avis général des Tchadiens, ce lourd silence porte un préjudice certain à l'image de la rébellion. Un porte-parole n'est pas forcement un combattant et son rôle premier consiste à communiquer pour informer sur la situation du mouvement, propager la politique de l'AN et surtout répliquer aux attaques de l'adversaire. Sur le régime MPS, il y a dire et à redire. Force est de constater que M Ali Gadaye ne joue pas son rôle. Maintenant il va falloir bouger ou démissionner car le poste du porte-parole est un verrou important pour l’AN et qui ne peut en aucun cas de figure souffrir de défaillance.

 

Et comme par effet de contagion, les autres porte-paroles (UFDD, FSR, UFCD, UFDD/F) roupillent aussi et ont laissé les sympathisants faire la communication à leur place. Certains mouvements ont pu surmonter d’énormes difficultés pour mettre en place une représentation politique en Europe et particulièrement en France à Londres. Mais faute de moyens financiers et d’intérêts réels de la base, ces braves messieurs qui font aussi face à des problèmes d’ordre personnel à cause de leur statut précaire de réfugié politique, tombent malgré eux dans la routine, l’attentisme et l’oisiveté politique. Par exemple, Mahamat Assilek Hallata se donnent tout le mal du monde pour maintenir la flamme anti Deby et répliquer aux petits farceurs au service du régime de N’djaména. Pour cela il n’hésite pas de pousser très loin l’imagination jusqu’à associer les reptiles, les chacals et les charognards dans ses écrits. On se croit dans un « titimé ». Quand aux autres, ils sont tout simplement inexistants.

 

Aujourd’hui, tout le monde parle d’une offensive imminente des forces de l’AN et des autres. Cela implique que ceux qui ont les armes en main ne roupillent pas et sont prêts à ouvrir le feu sur le régime criminel et antinational d’Idriss Deby Itno. Tous les autres, chacun à sa manière, doivent soutenir ceux qui sont sur le terrain militaire. La prochaine fois, Idriss Deby Itno doit partir quel que soit  le prix à payer. Alors soyons unis et levons-nous comme un seul homme pour bouter hors du Tchad les traitres et leurs alliés.

Tag(s) : #Ambénatna
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